Persuadé du potentiel de cette activité, c’est en 2016 qu’il se lance dans la production de semences et de plantes sauvages locales.

« De 2016 à 2018, j’étais auto-entrepreneur. Ayant réussi à développer suffisamment mon activité pour passer en SAS, j’ai alors lancé Semence Nature. La structure a continué à évoluer, au point que, l’an dernier, j’ai décidé de quitter le Conservatoire pour me consacrer totalement à mon entreprise », continue celui qui a déjà créé plusieurs emplois, équivalents à trois temps pleins.

L’objectif de Semence Nature est de proposer à ses clients des plantes élevées localement, qui s’adaptent donc à toutes les spécificités des territoires du Bassin de l’Adour. « Jusqu’à présent, la grande majorité des plantes est importée parfois de très loin. C’est dommage, puisque ce sont des espèces que l’on retrouve aussi chez nous. Il faut savoir que ces importations peuvent nuire à certains insectes, avec des plantes non-adaptées à nos pollinisateurs par exemple ; elles peuvent même déséquilibrer des écosystèmes en introduisant des espèces exotiques envahissantes ».

Ce credo, qui tient à coeur à l’entreprise, plaît également beaucoup aux clients. Ces derniers sont aussi bien des collectivités territoriales, que des acteurs du monde agricole au sens large, ou des entreprises du génie écologique. Semence Nature leur apporte des conseils et un accompagnement pour optimiser l’utilisation de ses semences et de ses plantes.

« Nous voulons contribuer à renaturer les espaces verts, qu’ils soient organisés ou sauvages, dans le respect du territoire. On oriente nos clients vers des pistes pouvant convenir au plus grand nombre d’usagers. Ils peuvent ainsi se servir au mieux de nos plantes pour des aménagements urbains, sauvages, pour restaurer des sites dégradés, etc. »

Pour assurer pleinement sa mission, Semence Nature va devoir se renforcer, encore et c’est là qu’interviennent les Conseils départementaux des Pyrénées-Atlantiques et des Hautes-Pyrénées, au travers de la démarche « Pyrénées, Territoire d’innovations ». Ce programme d’investissement, baptisé Innopy, a pour objectif d’apporter des réponses pertinentes, d’ici 2030, afin de relever les défis de la transition écologique. Particulièrement, en permettant de multiplier la production d’énergie locale et de former aux métiers de demain.

« Grâce au soutien d’Innopy, nous allons pouvoir continuer à développer notre activité, notre filière. Nous ferons l’acquisition d’un nouveau matériel de tri et d’une brosseuse, qui nous servira à récolter les plantes dans les prairies sauvages. La démarche nous permettra également de créer un emploi supplémentaire, à mi-temps. », se félicite Lionel Gire.

Le budget nécessaire pour toutes ses améliorations est estimé à environ 113.350 euros, avec une contribution d’Innopy à hauteur de 46%. « C’est une véritable opportunité pour nous. Nous allons continuer à chercher des co-financements pour nous aider. Mais, le fait d’avoir été sélectionné par Innopy est véritablement une chance pour nous », conclut le producteur.

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