Petite colle style Question pour un champion : savez-vous qui a importé le haricot dans nos régions. Une fois, deux fois, oui, bravo, vous alliez le dire, il s’agit effectivement de Christophe Colomb.
D’Espagne, il arrive bien plus tard ans la région de Tarbes au début du XVIIIe, où il trouve un climat et un sol idéals pour son éclosion. Et depuis, il est le plus beau fleuron de ce territoire, si, si !
Ce qu’il faut savoir…
Après une longue obsolescence, il renaît en 1986 avec la mise en place de filets remplaçant les tuteurs maïs. Dans le même temps, on installe un conservatoire de 400 échantillons de semences fermières, collectées dans les fermes locales, en collaboration avec l’INRA. Une lignée va en sortir, dénommée Alaric : notre fameux Tarbais.
Au fait, pourquoi notre haricot se plaît tant à Tarbes et dans les environs et pas ailleurs ? Sans doute parce que la Bigorre bénéficie d’un sol limoneux, au pH plutôt acide, sans trop d’argile, la plante profitant de la tiédeur des galets des gaves pyrénéens qui emmagasinent la chaleur de la journée pour la restituer au cours de la nuit.
Ensuite et surtout parce que la région est le point de jonction des influences océaniques du Golfe de Gascogne et celles continentales des pays toulousains. D’où un climat harmonieux, facteur déterminant de la typicité et de la qualité du haricot tarbais. Pas de vent d’Autan desséchant, mai présence du Foehn tempéré en provenance d’Aragon. Pas plus compliqué.
Cela, et le soin apporté à sa récolte, font que les productions assurées par une soixantaine d’exploitants pètent chaque année des records. C’est ainsi que les ventes augmentent régulièrement, passant de 97 tonnes en 2014 à 119 l’an dernier et une prévision pour cette année à 147 tonnes ; avec en parallèle un chiffre d’affaires qui suit la même progression : 1,3 million d’euros en 2014, 1,8 en 2015 et une estimation à 1,8 million pour l’année en cours.
Mais tout cela, ce sont des chiffres, alors que le Tarbais, premier haricot français à avoir obtenu le Label rouge, c’est avant tout un plaisir des papilles, cuisiné à la graisse d’oie, accompagnant un carré d’agneau des Pyrénées, ou bien sûr en cassoulet.
Ah, on en mangerait ! Bon appétit, et s’il vous plaît, sans modération !