Elle a failli nous rendre chèvres, la chèvre des Pyrénées ! C’est que sans la passion de quelques éleveurs, à la fin des années 80, c’en était fini d’elle.
Mais ses amoureux, ainsi que l’INRA ou l’Institut de l’élevage, le Conservatoire des races d’Aquitaine ou le Conservatoire du patrimoine biologique régional de Midi-Pyrénées se sont mobilisés, sans jamais ménager la chèvre et le chou.
Ce qu’il faut savoir…
Avec son association de défense fondée en 2004, “L’association La Chèvre de race pyrénéenne“, elle fait désormais son grand retour. En 2014, elles étaient plus de 4.085 recensées et chaque année, de jeunes éleveurs tentent le pari de valoriser cette race à part. Plutôt en complément d’une autre activité, car elle ne garantit pas encore de vrais revenus en soi.
En tout, ils sont actuellement 199 éleveurs de chèvres des Pyrénées, répartis entre Midi-Pyrénées, Aquitaine et Languedoc-Roussillon, dont un tiers sont des fromagers fermiers.
Extrêmement rustique, la chèvre des Pyrénées est adaptée aux territoires de montagne, et ses produits sont diversifiés : qu’il s’agisse de chevreaux, à la viande prisée, de production fromagère ou pour l’élevage mixte lait-viande.
Côté lait, elles sont un peu fainéantes (il y a un moment où il faut appeler un chat, un… enfin une chèvre, une chèvre !) mais on a vu certaines chèvres produire jusqu’à 500 kilos de lait par lactation dans des conditions d’élevages extensives. Toutefois la moyenne se situe plutôt entre 250 et 300 kilos de lait par lactation en 20 jours environ.
Cette affaire vous rend chèvres ? Alors un petit tour sur le site ultra bien fait de l’association de la race (cliquez ici) vous tiendra par la barbichette, assurément. Et puis, il y a des petites annonces pour acheter ce bouc pyrénéen adorable ou des chevrettes à élever au biberon. Avouez que c’est tentant, non ?
Mais n’oubliez pas : où chèvre est attachée, il faut qu’elle broute…
Photos : www.chevredespyrenees.org
