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Autocars entre Pau et Mont-de-Marsan, ça coince

Le 10 Fév. 2016

La libéralisation du transport pas bus doit trouver ses marques, particulièrement dans sa concurrence avec la SNCF

C’était trop beau, ce partage fer–route entre trains et autocars, mesure phare de la loi Macron, les uns palliant les trous horaires des autres. Car depuis la rentrée dernière, un certain nombre de liaisons interurbaines ont vu le jour, permettant aux usagers de se déplacer à petits prix, mais entre Pau et Mont-de-Marsan, ça coince. C’était trop beau, on vous dit !

Ce qu’il faut savoir…


Starshipper 3En cause non pas le système, mais la distance : 96 kilomètres, au lieu des 100 imposés par la loi, qui permet de ce fait aux autocars de la SNCF d’exploiter la liaison, ce qui est refusé aux autocaristes par le Conseil régional.

Ceux-ci se voient donc contraints de vendre des tickets pour relier Pau à Bordeaux, ou de Mont-de-Marsan à Bordeaux, sans que le voyageur ait le droit de descendre à Mont-de-Marsan.

Le problème se pose ailleurs aussi, comme entre Lorient et Vannes ou Strasbourg et Colmar. Un vrai sketch de Chevallier–Laspalès !


TER2N3Un recours reste possible, déposé par les autocaristes auprès de l’Arafer, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières dirigée par l’ancien député Pierre Cardo, qui va être amenée à évaluer l’impact de la nouvelle liaison par autocar sur ce service de transport public subventionné.

Mais le gendarme du ferroviaire a déjà sur son bureau onze saisines à traiter, la décision interviendra sans doute bien tard et pas forcément dans le sens des autocaristes, l’organisme étant soucieux de ne pas bouleverser l’équilibre des services publics de transport existants.


car1Et l’intérêt du client, là-dedans ? Il est patent que le car de Starshipper est moins cher, 12 euros pour 1h20 de voyage, avec connexion wi-fi, prises de courant 220V, toilettes et air con (ditionné) pour 1h20 de trajet, contre 25 euros en moyenne via la SNCF, dans les conditions que nous connaissons tous.

Sans compter les promos, comme celles touchant Pau à Bordeaux, ou Bordeaux à la Côte basque, à 10 euros seulement, jusqu’au 31 mars. Sûr qu’Emmanuel Macron n’avait pas pensé à ces chikayas de kilomètres !

 


 

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