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DEMAIN – Anticiper, adapter et décider rapidement

Le 29 Mar. 2020

Au niveau de certaines communes, le risque d’épidémie a été pris à bras le corps dès janvier. Quel que soit le résultat, ces élus auront fait l’impossible, très concrètement…

Plusieurs maires ont montré la voie sur leur commune avec des méthodes qui tranchent singulièrement avec ce qui se passe au niveau national. De quoi renforcer la confiance que les Français ont dans leurs élus de proximité.


Parmi ces communes, l’exemple de Cannes est particulièrement intéressant. Sous l’impulsion de son maire David Lisnard (réélu au premier tour des élections municipales avec 88% des voix), un groupe de travail a été créé dès le mois de janvier en observant l’évolution de l’épidémie en Chine et son inquiétante propagation en Italie.

« Cette cellule opérationnelle a étudié toutes les problématiques pour anticiper le développement potentiel de l’épidémie chez nous et mettre en place des mesures adaptées et concrètes » souligne le maire. Il a soigneusement évité « de mettre en place des comités Théodule », allusion à peine voilée aux différents conseils dont s’inspire le gouvernement.


Depuis plus de deux mois, Cannes a ainsi pallié aux nombreuses insuffisances et aux retards constaté au niveau de l’Etat, par exemple en dotant eux-mêmes les personnels soignants et un maximum de personnes exposées des protections indispensables, comme les masques.

Très tôt, la Ville a travaillé à la sécurisation des services indispensables, que ce soit au niveau des biens, de la collecte des déchets, de la propreté, de l’assainissement, de la gestion de l’eau. Elle a aussi participé activement à l’augmentation du nombre de lits de réanimation au centre hospitalier. La police, les commerçants, les transporteurs… tout le monde a été mobilisé très tôt et des mesures pratiques importantes ont été prises, comme le fait de désinfecter systématiquement les bus et les rues de la ville. Une initiative inspirée par les méthodes utilisées en Chine et en Asie, qui, parmi beaucoup d’autres, contribuera forcément à sauver des vies.


Quand on parle de la nécessité d’inventer de nouveaux modèles après la crise sanitaire, il faudra absolument tirer tous les enseignements de ce décalage frappant entre l’efficacité potentielle des organisations locales et l’inertie d’une gouvernance nationale.

Mieux anticiper, mieux adapter et décider plus rapidement… ce sont quelques-uns des atouts de la proximité.


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3 commentaires au sujet de cet article

  1. Comme beaucoup de mes confrères médecins, je suis révolté. On fait notre devoir mais le gouvernement nous a envoyé à la guerre sans armes, parce qu’il n’a pas anticipé la pénurie de masques. Le président et le premier ministre devaient passer des commandes en janvier. Ces dernières semaines, sans masques, on a aussi mis en danger nos patients et nos familles.

  2. Merci Patrick tu as raison. On est nombreux, médecins, infirmières, personnels de soin très en colère après avoir entendu Philippe et Véran présenter la commande de 1 milliard de masques comme un exploit de leur part. Alors qu’aujourd’hui encore on est le plus souvent démunis.

  3. Le scandale est que le pouvoir a menti, en affirmant à de très nombreuses reprises que les masques n’étaient pas utiles. C’est incroyable de la part du gouvernement (avec son incroyable porte-parole), de la part du ministre de la Santé et de la part du directeur de la santé qui fait le point officiel tous les soirs. C’était un mensonge délibéré pour camoufler la pénurie de masques.

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