Waterloo, morne plaine. On sait. D’ailleurs, les champs de bataille sont rarement charmants et délicieux, semés de crocus et de jacinthes, dans lesquels vagabondent des jeunes filles en fleur, petit panier à la main.
Mais Waterloo… mauvais souvenir, sale moment, débandade de tonton Napoléon. Ce n’est pas une raison pour ne pas s’y intéresser, a dû il y a des années penser Jean-Jacques Nicomette qui a fait de cette bataille son terrain de jeu en la reproduisant avec ses petits soldats de plomb. Une remarquable reconstitution, que l’on a pu admirer au Musée Massey. Normal, c’est le Musée des Hussards.
Ce qu’il faut savoir…
Une expo éphémère, puisqu’elle a eu lieu le week-end passé, mai qui a permis, en ce triste bicentenaire de l’événement (18 juin 1815), de retracer la bataille menée par les 71.600 hommes de l’Empereur, les charges infructueuses de Ney et de Kellermann.
Pour les détails, on est prié de relire « Les Misérables » avec le récit de l’épisode du « chemin freux », dépeint par notre Totor national. Le reste est connu : la déroute française, l’arrivée des Prussiens de Blücher et la victoire de Wellington.
Et c’est sur quelques mètres carrés qu’avec une infinie patience, Jean-Jacques Nicomette, ancien chef d’agence de notre confrère « Sud-Ouest » à Pau, et spécialiste de l’histoire napoléonienne, a résumé l’affrontement.
N’insistons pas sur la somme de patience et de minutie qu’une telle œuvre a nécessité : la reconstitution physique du champ de bataille tout d’abord, où les arbres ont été créés avec des poils de brosses, les plaines avec des bouts de tapis. Et où chaque soldat a été traité à la pogne, avec un pinceau des plus fins : une demi heure pour chaque personnage, à multiplier par 1.500, le nombre de protagonistes ici présentés. Chapeau, l’artiste !
Vous avez manqué l’événement, un peu trop limité dans le temps, au Musée Massey ?
Dommage, mais des sessions de rattrapage devraient logiquement avoir lieu dans l’année, bicentenaire exige !