En soixante-huit ans d’existence, c’est la première fois que la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles) tient son congrès dans les Pyrénées-Atlantiques, en l’occurrence à Biarritz, en présence de quelque mille assistants.
Un motif de satisfaction pour son nouveau président départemental, Bernard Layre, qui possède son exploitation au nord de Pau, à Caubios-Loos, et pour la FDSEA qui a su convaincre les instances dirigeantes de se retrouver dans le Sud-Ouest. Et par ricochet un événement marquant pour la région.
Ce qu’il faut savoir…
À l’heure où vous lirez ces lignes, le Congrès terminera ses travaux portant principalement sur la nouvelle Politique agricole commune (PAC), le statut de l’agriculteur, la pression foncière et sur les aides conditionnées aux engagements environnementaux.
Ce dernier point a soulevé de larges critiques de nos agriculteurs du 64, qui dénoncent la volonté de Bruxelles de procéder à la diversité de l’assolement, c’est-à-dire à la rotation des cultures.
Or ici, comme l’a dénoncé Bernard Layre, cela n’est guère concevable, car « la monoculture du maïs est source de biodiversité animale, c’est notre spécificité. » Si un tel procédé était imposé, cela aurait pour conséquence une perte de 10 à 15% sur l’agroalimentaire.
Une autre difficulté a également été dénoncée par Bernard Layre, concernant la viande bovine. Car Bruxelles entend se baser sur les effectifs 2013 de vaches adultes. Or pour bénéficier de nouvelles aides, il faudrait posséder au moins dix vaches adultes, alors que dans le département, la viande bovine constitue essentiellement un complément de revenus.
Ainsi, sur 2.000 éleveurs, 600 seulement ont demandé la prime au maintien des troupeaux de vaches allaitantes (PMTVA) sur la dernière campagne. L’objectif sera donc d’obtenir du ministère de l’Agriculture qu’il consente à attendre la fin de cette année pour parvenir au fameux quota de dix vaches.
On le constate, la voix du 64 a été particulièrement audible cette année.