Le 84e congrès de l’assemblée des départements de France qui débute aujourd’hui dans la cité du bon roi Henri revêtira une importance toute particulière avec le projet de réforme territoriale soumis à de multiples rebondissements.
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Claudy Lebreton, président socialiste des Côtes-d’Armor et président de l’Assemblée des départements de France (ADF) a donné le ton en s’adressant aux élus : « Je compte sur votre présence à Pau, dans les Pyrénées-Atlantiques, afin que nous puissions ensemble affirmer et revendiquer la nécessité de nos collectivités riches de leurs innovations, de leurs expertises, de leur modernité et de leurs diversités ».
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Un vent de fronde pourrait souffler en Béarn, d’où la venue du premier ministre en personne, non pas en clôture (comme prévu initialement), mais dès l’entame des débats, jeudi matin.
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Ce qu’il faut savoir…
Le 6 mai dernier, le président de la République déclarait : « Les conseils généraux ont vécu », ajoutant qu’il n’y avait « plus de temps à perde ».
Depuis cette annonce choc de François Hollande, les multiples réactions des élus ont fait évoluer l’exécutif.
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D’une part, le calendrier s’est sensiblement allongé puisque un délai de 5 ans a été donné pour « imaginer des solutions adaptées aux départements ruraux ». D’autre part, le premier ministre a évoqué une réforme à 3 vitesses selon le type de territoire. Pas vraiment simple.
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Ce recul a pour premier effet d’assurer une mandature supplémentaire aux 101 assemblées départementales.
Il aura aussi pour effet de donner les clés de la réforme au président de la République qui sortira des urnes en 2017.
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Il faut savoir que les « frondeurs » de l’Assemblée des départements de France ont du poids.
En effet, ils comptent dans leurs rangs 115 sénateurs et 105 députés, dont 51 socialistes. Largement de quoi faire bouger les lignes de cette réforme sensible.
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Des propositions alternatives ?
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« Cette année, le Congrès qui se prépare au pied des Pyrénées sera peut-être le plus important que nous ayons partagé ces dernières années » a déclaré Claudy Lebreton.
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« Notre pays a besoin d’une véritable nouvelle étape de décentralisation à même de conserver l’équilibre des territoires entre de grandes régions renforcées et stratèges et un bloc local bien que renforcé, qui n’a pas encore atteint la taille pertinente pour exercer certaines compétences de proximité.
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« Cet équilibre, c’est l’échelon intermédiaire garant des solidarités humaines et territoriales que nous défendons et qui doit l’incarner – tant en termes de gouvernance que de compétences – au coeur d’une nouvelle organisation territoriale de la république efficiente permettant aux collectivités de continuer à innover, développer et renforcer les services publics dont elles ont la responsabilité.
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« Notre congrès doit nous permettre de valoriser la capacité de nos collectivités à assurer, dès avril 2015, le renouvellement et la continuité des services publics de proximité dont les citoyens ont besoin dans cette période de crise qui perdure ».
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Les présidents de Conseils généraux veulent proposer une alternative au projet du gouvernement, avec notamment une intégration des 13.388 syndicats intercommunaux et départementaux en charge de la gestion de l’eau, l’assainissement, l’électricité… qui permettrait de sérieuses économies.
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Une organisation majuscule
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C’est le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, présidé par Georges Labazée qui a la lourde charge d’organiser cette assemblée qui va donc accueillir plus de 600 congressistes au Parlement de Navarre (aujourd’hui) puis au Palais Beaumont.
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Outre le premier ministre, Manuel Valls (jeudi matin), Pau accueillera ; le président du Sénat, Gérard Larcher (vendredi pour la clôture) ; Marylise Lebranchu, ministre de la Décentralisation et de la Fonction publique ; Ségolène Neuville, secrétaire d’État chargée des Personnes handicapées et de la Lutte contre l’exclusion ; Sylvia Pinel, ministre du Logement, de l’Egalité des territoires et de la Ruralité ; Jean-Paul Delevoye, président du Conseil économique et social et de l’environnement ; Pierre-René Lemas, directeur de la Caisse des dépôts et consignations (ancien secrétaire général de l’Élysée),
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C’est , Lindsey Deary qui pilote l’équipe d’organisation avec près de 80 agents du Département qui se sont portés volontaires pour retrousser leurs manches bénévolement.
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En marge de cette assemblée, le maire de Pau, François Bayrou, recevra le premier ministre. Une entrevue dans le bureau du maire est prévue (9h40), avant de brèves allocutions devant le Conseil municipal et les maires de l’agglomération.
Franchement, on n’y comprend plus rien à ce projet de réforme. De toute manière, il suffit de faire un peu pression et une nouvelle mouture sort du chapeau
On ne sait toujours pas combien il y aura de régions. Il faut attendre que Baylet dise ce qu’il souhaite (avec les radicaux de gauche) et Valls lui accordera. Alors, on sait à qui s’adresser
Encore une réforme qui va partir à la poubelle et qui va se traduire pas des coûts en plus.
Dans les entreprises, on n’a pas le choix : on doit faire des économies pour survivre puis se développer. Les politiques, eux, ils s’en foutent : il suffit de pomper l’argent des contribuables quand on est à sec. Stop au gaspi !!!!!!
Je crois que tout le monde est d’accord, il y a trop de couches dans le millefeuille territorial. Mais dès qu’il faut agir, c’est un pas en avant et 3 en arrière. Cela montre bien le gros problème dans lequel la France s’embourbe alors que les autres pays avance