Alors que se tenaient en septembre des états généraux et que l’on attend des annonces sur l’éventuel protocole sanitaire qui sera en vigueur cet hiver sur les pistes, stations et professionnels de la montagne continuent de réfléchir à de nouvelles orientations.
L’hiver n’est pas encore là, mais ces jours-ci, la montagne fait déjà parler d’elle. D’abord, les 23 et 24 septembre derniers, se tenaient les états généraux de la transition du tourisme en montagne, à l’initiative des associations Mountain Wilderness France et 2TM (Transition des Territoires de Montagne). Une quarantaine de territoires étaient représentés.
Pour l’occasion, avec l’appui de la Maison de la Montagne et de l’UPPA (Université de Pau et des Pays de l’Adour), un atelier territorial était organisé à la médiathèque Labarrère de Pau autour de transition touristique dans les Pyrénées et des nouveaux enjeux, publics et usages en montagne. Il y a été question de la très belle saison estivale des professionnels opérant dans les Pyrénées, avec une hausse de 24% de la fréquentation, selon le secrétariat d’État au tourisme. Une performance d’autant plus notable que les touristes étrangers n’étaient pas vraiment au rendez-vous.
Forcément, cette affluence n’est pas sans inconvénients, et les problèmes de circulation, de stationnement ou encore de fréquentation excessive des sites emblématiques comme Gavarnie ou la Rhune ont également été soulignés par les participants. Le comportement des randonneurs (et aussi des locaux…) a de même été pointé du doigt, les accompagnateurs ayant remarqué un certain nombre de dégradations.
En résumé, communes et stations sont confrontées à une double problématique : il s’agit d’un côté de développer un « tourisme 4 saisons » pour réduire leur dépendance aux sports d’hiver dans un contexte climatique difficile, et de l’autre de préserver des espaces naturels du syndrome du parc d’attractions.
Artouste, symbole d’un nouveau tourisme…
L’équilibre est loin d’avoir été trouvé partout dans les Pyrénées, mais cet atelier palois aura permis d’évoquer quelques pistes de travail potentielles comme un « challenge » destiné à la redécouverte de lieux oubliés (pour détourner un peu les touristes des seuls sites connus et reconnus) ou bien la mise en place de navettes pour désengorger le trafic.
Symbole de cette évolution vers un tourisme s’étalant sur toute l’année, la station d’Artouste (à Laruns, en haute vallée d’Ossau) a vécu un magnifique été, avec le chiffre record de plus de 100.000 passagers à bord de son fameux petit train. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État en charge du tourisme, a fait le voyage vendredi dernier pour admirer le pic du Midi. Sur place, il a d’abord parlé de l’hiver à venir. La bonne nouvelle, c’est que les stations pourront non seulement ouvrir comme elles l’espéraient, mais aussi fonctionner sans pass sanitaire, du moins si l’épidémie ne repart pas… Les professionnels sont encore en attente de précisions.
L’autre sujet abordé durant ce déplacement du secrétaire d’État, c’était évidemment la station d’Artouste elle-même, engagée dans une stratégie de diversification de son offre touristique. Elle va bénéficier du plan « Avenir Montagnes » lancé en mai par Jean Castex.
Cela devrait lui permettre de concrétiser à brève échéance un projet de piste de ski en plastique recyclé de 200 mètres de long, laquelle piste pourra recevoir 150 à 200 skieurs simultanément à partir de l’été prochain. Après les « moutain karts » cette année (pour une belle descente de 8 km en « trois-roues »), c’est donc une nouvelle activité estivale que proposera bientôt la station.
Toujours dans cette optique de diversification, Artouste travaille aussi à l’installation de deux tyroliennes, l’une au-dessus de la forêt et l’autre au-dessus du barrage. Enfin, d’autres projets prévoient d’exploiter le potentiel du lac et de déployer des luges montées sur rails.
Du côté de l’hébergement, la station espère accroître son parc de 300 lits supplémentaires à la location, en gîte ou en refuge. Lors de la visite de Jean-Baptiste Lemoyne, il a en outre été précisé qu’un chef de projet allait travailler sur le projet touristique d’Artouste avec la communauté de communes de la Vallée d’Ossau, le Département et la Banque des territoires.
Dans les Pyrénées, la transition vers un nouveau tourisme a donc bel et bien commencé.
A force de faire passer des reportages dans les grands media il ne faut pas s’étonner que de plus en plus de monde (comme dans les Alpes) viennent dans les Pyrénées.
Randonneur régulier, je constate come beaucoup que de nombreuses personnes “étrangères” à la montagne ne la respectent pas. Papiers, kleenex sont laissés là. J’ai même trouvé une bouteille en plastique laissée dans un massif de fleurs aux abords du lac d’Issabe à côté de pq rose bien souillé.
Je ne parle pas des tentes plantées aux abords des lacs ni des gens qui se baignent dedans enduits de crème solaire, ni de ceux qui se lavent les dents. Où part le savon ? C’est une grosse source de pollution chimique et visuelle. Il faut sévir (ex lac d’Ayous cet été) et qui en subit les conséquences? les locaux ! Ca m’énerve !