« Son altesse le prince Henrik est morte à 23h18 au château de Fredensborg, résidence royale située à une quarantaine de kilomètres au nord de la capitale danoise », a annoncé la Maison royale.

Hospitalisé à Copenhague depuis le 28 janvier pour une infection pulmonaire, il était rentré chez lui pour « vivre ses derniers instants auprès de sa famille ».

Ce diplomate « cultivé et artiste dans l’âme » a vu sa vie basculer le 13 juin 1967, jour de son mariage avec la princesse Margrethe du Danemark, devenue reine 5 ans plus tard.

Le général de Gaulle, qui l’avait reçu au moment de son départ du Quai d’Orsay et de l’ambassade à Londres, l’avait chaleureusement félicité : « Vous êtes le premier Français depuis Bernadotte à monter sur un trône scandinave ».

Comme le Béarnais Jean-Baptiste Bernadotte, roi de Suède et de Norvège (1818-1844), Henri de Monpezat aura été le fondateur d’une dynastie et ses héritiers seront appelés à perpétuer la monarchie constitutionnelle du Danemark.

Ainsi, le sang béarnais coulera dans les veines du prochain roi, son fils Frederik. D’autant plus que sa mère, la reine du Danemark, Margrethe II, est la descendante du maréchal Bernadotte par sa mère la reine Ingrid de Danemark, née princesse de Suède.

Les origines béarnaises…

En février 2007, Henrik de Danemark était revenu en Béarn, berceau de sa famille, sur les traces de ses ancêtres.

Son arrière grand père, Aristide Laborde de Monpezat, était originaire de Taron (Vic-Bilh). Il fit ses études à Pau puis à Toulouse. Après quelques années au Mexique, il fit le choix de revenir en Béarn et décide d’ouvrir un commerce de quincaillerie à Pau.

Maire de Pau, de 1875 à 1881, Aristide Laborde de Monpezat est à l’origine de l’achat de la propriété Beaumont à M. et Mme de Noailles, ainsi que de l’installation de la mairie au Théâtre Saint Louis.

Son fils, Henri, né en 1868 à Pau, partit pour l’Indochine en 1893. Après 3 ans dans l’administration, il se lance dans le journalisme « se signalant par son verbe chaud et sa verve béarnaise ». Il crée notamment le journal « la Volonté Tonkinoise ».

Il a deux fils. Henri, planteur et journaliste, est le grand-père du prince Henri.

Après avoir perdu l’essentiel de ses biens en Indochine, la famille Laborde de Monpezat fait le choix de s’installer dans la région de Cahors.

Le prince Henrik de Danemark revenait souvent au Château de Cayx, sa superbe propriété sur la commune de Luzech, où il fit revivre un prestigieux vignoble de 21 hectares, surplombant un méandre du Lot.