INDEX

Le bus à hydrogène fait ses débuts

Le 16 Déc. 2019

Après Bayonne, début septembre, c’est au tour de Pau de lancer ses bus à haut niveau de service. Le premier est électrique, le second roule à l’H2O…

Rubriques :

Ce mardi, malgré les grèves, Idélis va lancer ses six Fébus sur des voies réservées, entre la gare de Pau et le Centre hospitalier.


Tram’Bus à Bayonne

Pour Bayonne comme pour Pau, le principe des bus à haut niveau de service est le même. Il s’agit d’ouvrir des itinéraires majoritairement en sites propres (voies réservées), avec un dispositif de priorité sur les rond-points et les carrefours afin de réduire les temps de trajet. Ce sont aussi des lignes qui assurent une fréquence importante pour diminuer les temps d’attente.

C’est la fréquentation de ces lignes, dans la durée, qui montrera quelle est la pertinence de l’investissement, sachant que ce type de bus impose des chantiers considérables dans les villes concernées.


Bayonne et Pau ont fait des choix très différents, concernant les bus eux-mêmes. La capital basque a préféré opter pour un Tram’Bus fonctionnant totalement à l’électricité, grâce à des technologies de pointe. Elle a fait aussi appel à un groupe basque, Irizar basé à Ormaiztegi, qui fait partie des acteurs majeurs du transport public, avec des bus en circulation dans plusieurs métropoles espagnoles (Saint-Sébastien, Bilbao, Barcelone) et européennes (Londres, Marseille…).


De son côté, la capitale du Béarn a décidé de privilégier l’hydrogène, avec la construction d’une station de production et de recharge. Il s’agit d’une énergie propre, sans aucune émission polluante ni gaz à effet de serre.


Le parcours s’étale sur six kilomètres, pour relier la gare et l’hôpital. Il dessert 14 stations, avec un départ depuis la gare SNCF, puis des arrêts à : Barthou-Beaumont, la place d’Espagne, les halles, la place du foirail, Saragosse, Tourasse – Cité U, Condorcet Université, Catherine de Bourbon, le boulevard de la Paix, Le Hameau, Cliniques et terminus à l’hôpital François Mitterrand. La durée du parcours sera de 17 minutes et le cadencement (le temps d’attente) de 8 minutes.

Informations sur le site internet d’Idelis, cliquez ici

 

Un commentaire au sujet de cet article

  1. En fait, les deux types de bus sont propulsés par l’électricité : à Bayonne, elle est stockée dans des batteries, à Pau, elle est produite à bord par la réaction d’hydrogène stocké avec l’oxygène de l’air -“pile à combustible”-, l’hydrogène étant produit en station par électrolyse. Fébus ne “roule” donc pas “à l’H2O” car il n’utilise pas l’hydrogène comme carburant comme le font les engins spatiaux mais aussi certains véhicules. Dans les deux cas également l’énergie “primaire” utilisée est l’électricité : en l’absence de moyen de production dédié (par exemple un parc photovoltaïque dont on utiliserait la production sans débouché à certains moments -l’énergie “fatale”- pour fabriquer l’hydrogène… ou charger des batteries) elle provient donc du réseau et du “mix” général. Si la consommation directe des bus n’est pas (ou très peu) émettrice de nuisances diverses, ce n’est cependant pas le cas de toute la chaine de production et de stockage, même si le bilan global est heureusement favorable. Ajoutons que la fabrication et l’utilisation des batteries sont consommatrices d’énergie et que l’on consomme 30% de l’électricité initiale dans les transformations successives électricité-hydrogène-électricité. Les lois de la physique sont implacables…

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *