Les associations d’aide aux plus démunis, handicapées par une nette diminution du nombre de bénévoles disponibles, ont dû faire le choix de se concentrer sur l’essentiel, à l’image des antennes locales de la Banque Alimentaire et du Secours Catholique.
Le 17 mars dernier, le Secours Catholique alertait par courrier le premier ministre et les membres du gouvernement sur la « protection des personnes en situation de précarité pendant la crise sanitaire du Covid-19 ».
L’association a été contrainte de réduire la voilure : « Cette réduction de l’activité intervient alors même que nous nous attendons à un fort accroissement des demandes, notamment de la part de personnes qui, habituellement, parviennent à subvenir à leurs besoins essentiels aux moyens de petits boulots, de revenus issus de l’économie informelle ou de la mendicité », expliquait-elle, formulant au passage diverses propositions, comme « l’extension de la trêve hivernale à l’ensemble des dispositifs afin d’assurer l’accès et la continuité des droits administratifs et sociaux », ou encore « le versement d’une prime exceptionnelle par la CAF ».
Dans les Landes et les Pyrénées Atlantiques, les boutiques solidaires de la délégation locale ont dû fermer, tout comme les lieux d’accueil avec leurs ateliers, ainsi que les espaces de rencontre et l’essentiel des points de distribution alimentaire. L’ensemble des activités ont évidemment été suspendues « par souci de sécurité pour les bénévoles et pour les personnes accueillies ». Des numéros de téléphone sont affichés sur les portes des locaux de l’association pour maintenir le contact, avec notamment du soutien téléphonique.
La Banque Alimentaire se concentre sur les produits secs…
« Les accueils de jour sont fermés ou maintenus partiellement ouverts selon les besoins locaux, en lien avec les partenaires agissant sur place, dans le souci d’assurer localement et collectivement une réponse aux personnes les plus vulnérables », détaille la délégation, qui se fixe désormais comme priorités la lutte contre l’isolement lié au confinement et l’urgence alimentaire. Pour gérer cette dernière, 2,5 millions d’euros ont été débloqués par l’association à l’échelle nationale.
Un appel aux dons a été lancé sur son site web et « cible particulièrement la distribution de Chèques Services ». Le Secours Catholique invite également les bonnes âmes en bonne santé à proposer leurs services sur la plateforme de mobilisation citoyenne qui vient d’être mise en place par le gouvernement (cliquez ici).
Du côté de la Banque Alimentaire du Béarn et de la Soule, on est également confronté au même problème de sous-effectifs que le Secours Catholique ou que les Restos du Cœur. Impossible de faire l’impasse sur la sécurité sanitaire, surtout que parmi les 170 bénévoles que compterait cette section locale des banques alimentaires en temps normal, 60% auraient plus de 70 ans.
La Banque Alimentaire du Béarn et de la Soule organise traditionnellement la collecte de produits auprès de la grande distribution, répartissant son stock entre une petite quarantaine d’associations, qui pour beaucoup sont actuellement en sommeil.
Dans ces conditions, et dans un contexte de sensible diminution de la demande d’associations partenaires en produits frais, la Banque Alimentaire locale entend pour l’instant se concentrer sur le sec, à savoir les conserves, pâtes et autres denrées non périssables, dont elle détient des stocks d’avance, utiles pour les plus fragiles en ces temps de confinement.
L’association s’adapte de surcroît aux difficultés de déplacement : 3 chauffeurs assurent des livraisons de produits secs aux structures partenaires. Elle réfléchit en outre à un moyen d’assurer une livraison de produits surgelés.
Plus d’informations sur le site du Secours Catholique et sur celui de la Banque Alimentaire
Articles déjà publiés
- Appels à la solidarité en Pays basque et dans nos territoires – cliquez ici
- Olano passe la 6ème pour faire face au virus – cliquez ici
- Nervures va produire 25.000 masques – cliquez ici
- Phytogers à la rescousse pour le gel hydro-alcoolique – cliquez ici