« Mon initiative consiste à venir en aide aux personnes dans le besoin. Elles sont parfois seules et isolées, ce qui n’est déjà pas facile. Maintenant, c’est encore plus compliqué pour elles. J’ai moi-même été aide à domicile lors de mon job d’été l’an dernier, et j’espère pouvoir recommencer ».

« Je suis déjà depuis longtemps impliquée dans le soutien aux personnes âgées, en accompagnant ma grand-mère qui s’occupe de mon grand-père, atteint de la maladie d’Alzheimer, ; ainsi que de mon arrière-grand-mère, qui est dépendante pour les courses ou le ménage de sa maison », raconte Célia.

« Ca me tient à coeur d’être présente, rien que physiquement pour discuter. Car même cela, ces personnes n’en ont que très rarement l’occasion. Alors, si je peux les soutenir un peu, proposer mon aide en ce moment difficile et qui en plus doit les inquiéter étant donné que ce sont des personnes à risques, leur apporter un peu de joie dans leur quotidien, c’est avec plaisir ».

Pour Célia Kéchir, c’était donc une évidence de proposer ses services : « Je me sens totalement concernée par les problématiques des aînés : la solitude, leurs besoins, une dépendance pour certains. Si je peux aider, j’en suis ravie. Je n’aime pas laisser les gens seuls dans le besoin. Mon beau-père, auxiliaire de vie, a travaillé en maison de retraite et est maintenant à son compte, et il m’a aussi transmis son goût pour l’aide à nos anciens ».

« Je dirais que j’ai eu l’idée dès le début du confinement. On a rapidement appris que les personnes âgées étaient des personnes à risque. Donc, j’ai rapidement pensé à elles. Je me mets à leur service durant tout le confinement. Je noue une relation rapidement avec ces derniers, qui ont tant à nous apprendre et qui sont aussi très curieux. Je suis très bavarde alors souvent, on fait bon ménage ! » explique Célia Kéchir.

C’est donc une initiative pour aider, à sa manière, à lutter contre l’épidémie actuelle, et ses conséquences, mais pas que. La jeune femme compte aussi étendre ces relations dans le futur : « Évidemment, je resterai en contact avec ces personnes et me rendrai disponible pour les aider à nouveau en fonction de mes disponibilités post-confinement. Je pense qu’en ces moments difficiles, l’entraide prime. J’aimerais apporter un message d’entraide, que ce soit pendant le confinement, mais surtout dans la vie de tous les jours. »

« Nous sommes devenus au fil des années un peu trop individualistes, et égoïstes malheureusement. Mais la société nous y a poussé également, je n’accable personne. Simplement, j’espère que ces temps difficiles vont permettre aux gens de se rendre compte de ce qui est vraiment important, parfois au sein même de leur propre famille. Car pour revenir au sort des personnes âgées, beaucoup n’ont pas de nouvelles de leurs enfants ou petits-enfants, qui les appellent rarement et ne viennent quasiment pas leur rendre visite. C’est triste, et il faut presque réapprendre à prendre soin de notre propre famille, et pas uniquement de nos enfants, mais de nos aînés également ».

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