Créée en 2013, l’association Aéro Biodiversité et son comité scientifique sont le fruit d’une collaboration entre le Museum national d’histoire naturelle et la Direction générale de l’aviation civile (DGAC).
Contrairement aux idées reçues, les plateformes aéroportuaires sont une grande richesse de biodiversité préservée et font partie des dernières grandes prairies naturelles d’Europe. Depuis 8 ans, cette association évalue et promeut la biodiversité présente sur les sites des aéroports et aérodromes partenaires. Elle a d’ailleurs répertorié plus de 33.000 espèces sur ses 37 plateformes aéroportuaires partenaires disséminées sur l’ensemble de la France.
« Depuis quelques années, Air’py s’est engagé dans une démarche environnementale. Nous agissons dans les domaines de la réduction des déchets, de la gestion de l’eau, la réduction des nuisances environnementales et sonores… Depuis mars 2019, et le début de notre partenariat avec Aéro Biodiversité, nous sommes également sensibles à la préservation de la biodiversité », contextualise Didier Laporte, président d’Air’py, le gestionnaire de l’aéroport palois.
L’Aéroport de Pau regorge de vie…
Il se trouve que l’Aéroport Pau Pyrénées abrite des écosystèmes très diversifiés, à savoir des plaines rases, des champs à proximité, un bosquet du côté de la zone militaire, une zone humide dans les fossés et des buissons épars. Ils accueillent une faune et une flore riche de 216 plantes différentes et 68 espèces d’oiseaux inventoriés depuis 2019.
« Sur cette plateforme, on retrouve beaucoup d’espèces patrimoniales, d’espèces remarquables et d’espèces protégées. Elle abrite ainsi une centaine d’espèces végétales inventoriée dont six espèces d’orchidées, de plantes aquatiques, 70 espèces d’oiseaux, de nombreux insectes, de divers papillons, chiroptères, abeilles sauvages, coléoptères, punaises, des amphibiens… », explique Hélène Abraham.
Des protocoles de science participative…
Pour recenser toutes ces espèces, les agents de l’association ont mis en place différents protocoles et différents outils (trappes à reptiles, enregistreurs nocturnes…) et ont établi dix points de suivi sur l’ensemble de la plateforme aéroportuaire paloise. Trois à quatre fois par an, des agents viennent effectuer des relevés sur le site pendant plusieurs jours.
« Nous utilisons des protocoles de science participative, c’est-à-dire que l’ensemble du personnel volontaire des aéroports engagés auprès de notre association peut nous rendre compte des espèces qu’il observe », explique Hélène Abraham, la directrice d’Aéro Biodiversité.
« A l’aéroport Pau Pyrénées, cela passe par la formation et la sensibilisation de notre personnel. Nous avons mis en place les protocoles recommandés par Aéro Biodiversité et la gestion raisonnée des espaces verts de manière à concilier sécurité aéronautique et préservation de la biodiversité », ajoute Jérôme Lebris, le directeur général d’Air’py.
Cette « gestion raisonnée » passe par une adaptation des méthodes de fauchage et par une participation du personnel du site au recensement. L’aéroport a en effet modifié sa méthode de fauchage de ses prairies en réalisant le travail de nuit (pour éviter que les proies attirent les rapaces sur les pistes), sur une semaine et en dehors des périodes de migration.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site internet de Aéro Biodiversité
Pour en savoir plus sur les engagements de la plateforme palois, allez sur le site internet de l’Aéroport Pau Pyrénées