Franchement, si vous ne comprenez pas de quoi je parle en citant « Candy Crush Saga », c’est que vous êtes déconnectés de cette planète, très vieux, de retour d’un long voyage sur une planète sans connexion à Internet, ou que vous vous en foutez, mais sachez que vous êtes largué, oui, oui, oui, définitivement largué.
Car Candy Crush Saga est une maladie qui affecte la planète entière depuis 2012, sous forme d’un jeu de bonbons à dégommer, du genre addictif. Vous vous jurez de jamais tomber dans le panneau, puis un jour vous commencez, et c’est fini, trop tard, vous êtes accros !
A savoir que 20 millions de parties sont jouées chaque mois à travers le monde, alors culpabilisez pas trop. On a même « chopé » un jour l’ancien ministre Arnaud Montebourg en train de jouer sur son smartphone !
Avec 2.200 niveaux à battre en cassant du sucre sur Candy Crush, vous n’avez pas fini d’être accros… Quoi ? Pas accros du tout ? Vous en êtes sûr ? Voyons ! Si vous vous reconnaissez dans une seule des assertions suivantes, sachez que c’est cuit, fichu, kapput : vous êtes accro !
A – Vous n’avez plus lu un seul bouquin depuis que vous avez passé le niveau 10. Pas une ligne. D’ailleurs, vous ne regardez plus la télé non plus, laissez dérouler le film sans en suivre l’action, car vous êtes en train d’aligner des bonbons aux couleurs flashy. Et là, pile poil, vous avez une bombe de couleurs et un bonbon rayé, alors hein…
B – La nuit, vous vous surprenez à rêver de bonbons, vous vous réveillez en sueurs en hurlant « Tasty… tas… Divine ! ». Il est 4 heures du mat’. Boh, c’est pas grave, à tous les coups, vos 5 vies sont rechargées. Alors, vous jouez. Et puis, le jour, vous vous fichez des files d’attente à la Poste, au supermarché, à la pompe à essence, des réunions interminables au boulot, votre nouvel ami à 5 vies est toujours là pour noyer l’ennui, Tasty… tas… Divine !
C – Il vous fait marrer ce pote, accro, qui jure de ne jamais aller sur Facebook. Gnac gnac gnac, il aura bien besoin d’avoir des amis qui l’aideront à débloquer le chapitre 3, parce qu’il aura utilisé tous ses lingots ! Ce n’est qu’une question de temps pour qu’il craque, gnac gnac gnac…
D – Désormais, votre échelle d’amitié est modifiée : il y a les amis, les vrais, qui vous envoient des vies… Et puis les autres ! Cruels, inutiles, ils ne méritent pas votre amitié. RADIÉS.
E – La date et l’heure de votre iPhone sont déréglés. Surtout, depuis que vous avez compris que c’est le truc pour récupérer vos vies en un rien de temps. Oh quoi, c’est qu’une chtite magouille de rien, hein… Il faut savoir se rebeller contre le système, parfois. C’est la lutte finaleeeeeeeeeeeeeee…
F – Et dire qu’avant, dans la vie, vous adoriez les tablettes de chocolat. Maintenant, vous les HAÏSSEZ ! La moindre tablette Lindt d’Oloron ou Milka du Jura vous donne des envies de tout casser… Haro sur le chocolat.
G – La petite musique du jeu est définitivement entrée dans votre tête par un subtil procédé. Jusqu’au niveau 15, elle vous amusait. Puis elle vous a pris la tête, alors vous l’avez coupée. Et puis vous l’avez remise au niveau 40. Maintenant, c’est devenu votre sonnerie de téléphone, et vous la sifflotez toute la journée.
H – Vous utilisez de nouvelles insultes pour parler à votre téléphone. En fait, pour parler à Candy Crush, mais ça personne ne le sait. Il n’est donc pas rare, en plein milieu d’un repas, de vous entendre vous écrier « Mais p’tain, comment ça, plus de combinaison possible ? Merde, à la fin ! Ça m’a niqué un mouvement pour rien, et j’en ai plus d’autres… »
I – C’est la troisième fois en un mois que vous loupez votre station de métro. C’est que, pile-poil, vous étiez en plein en train de débloquer ce niveau Difficile sur lequel vous bloquiez depuis des jours. Et hop, Barbès-Rochechouart loupé…
J – Vous développez des tocs. Désormais, chez vous, tout va par trois. Et en couleur ! Trois brosses à dents, une verte, une rouge, une bleue. Trois agrafeuses au bureau, de trois couleurs. Trois brosses à cheveux, de trois couleurs différentes. Ça va commencer à se voir, attention… Vous avez même acheté une valise Candy Crush avec des bonbons dessus. Quoi ? Au moins, elle se repère sur le tapis roulant !
K – L’orgasme sexuel ne vous intéresse plus, depuis que vous avez découvert que combiner deux boules multicolores, c’est mieux, plus fort, plus intense, plus tout ! Oh oui, encoreeeeeee…
L – Appartenir à la tribu Candy Crush, ça vous donne un sentiment d’appartenance universel. Et si jamais le grand Candy Crushos vous repère, ce sera la consécration. Et puis, ça lance une conversation de drague : « Whaou, t’as passé le niveau 1000 ? Trop forte ! Dis donc, c’que t’es intelligente ! » Si tu veux rejoindre la secte, et choper un max de meufs, c’est ici (cliquez).
M – Vous arrêtez quand vous voulez ! Comme la clope, le shit, l’alcool, le choco… (euh non, pas le chocolat, vous détestez le chocolat, on a dit) et tout le reste. Mais d’abord, vous passez le niveau 800. Après, promis-juré-craché, c’est fini. Rien qu’une petite partie de rien, juste une…
Bon, moi je dis ça, je dis rien, je file finir mon niveau, j’ai deux heures de vies gratuites… Delicious !
Gracianne Hastoy
Quand les étudiants de Sup de Pub Lyon revisitent la pub Candy Crush en trois versions
Non, pas sur la même planète, YOUPI!!!
MGR
waou, c’est tellement ça, je fais partie de la secte, et j’ai bien ri… J y retourne, j ai cinq vies…