En août dernier, Thibault Renaudin a créé l’association InSite en partant du constat qu’il existe bien « un sentiment d’isolement et même de déclassement dans les zones rurales ».
Ainsi, il a fondé en 2013, l’Académie médiévale et populaire de Termes-d’Armagnac, une grande réussite locale puisque les trois jeunes qu’il avait embauché en service civique ont trouvé un emploi au sein de l’association ou de la mairie et sont désormais installés à Termes.
Le Gersois a aussi travaillé pendant presque 15 ans au sein de l’Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev), qui met notamment en place des colocations pour les jeunes, à projets solidaires, dans les quartiers de la ville.
Vivre une expérience humaine et valoriser les initiatives locales…
L’objectif d’InSite est de lutter contre ce sentiment déclassement, de favoriser le lien social. « Nous voulons aussi mettre en valeur les initiatives extraordinaires de petits villages et réunir les femmes et les hommes pour les appuyer », confie Thibault Renaudin. « J’ai envie de mettre en lumière les hommes et les femmes du territoire, qui veulent faire évoluer les choses en remettant l’humain au cœur des relations. Ces héros du quotidien méritent de sortir de l’ombre ».
« Nous mettons en place ce dispositif pour permettre aux jeunes d’ici et d’ailleurs de vivre une expérience humaine dans un petit village. La jeunesse française est extraordinaire. C’est la deuxième jeunesse, après la suédoise, qui investit le plus dans les œuvres caritatives. Sur le temps long, InSite veut recréer de l’emploi, comme à Termes, en s’appuyant sur les incroyables richesses des territoires ruraux, leur qualité de vie, leur patrimoine, leur artisanat ». Large programme donc, pour redynamiser les zones rurales, de plus en plus délaissées.
« Remettre les villages au cœur du monde »…
L’idée est de faire travailler des jeunes en tant que service civique dans des villages de quelques centaines d’habitants. Pendant plusieurs mois, ils pourront collaborer avec les acteurs du territoire pour créer du lien social et valoriser les initiatives locales, peut connues. Ce projet s’adresse à des volontaires européens, des jeunes du village en lui-même, des alentours et même aux réfugiés qui peuvent travailler avec le statut de service civique.
« Les faire venir sera un défi, mais nous avons des atouts : ici c’est beau, on mange bien, on boit bien, on respire bien », sourit le président de l’association. Les jeunes seront installés en colocation (entre 3 et 4 jeunes) dans le village. Pour construire cet « Erasmus rural », chaque village aura un projet bien défini, auquel les jeunes pourront s’identifier. « La seule mission des villages est de bien accueillir les jeunes ».
Une année décisive…
Le projet est toujours dans sa phase d’incubation (jusqu’en avril). « La phase de test sera réalisée pendant six mois. L’équipe en tirera ensuite un premier bilan pour voir ce qui a fonctionné et ce qui a fait défaut », ajoute Thibault Renaudin.
Les 7 départements tests sont le Gers, la Haute-Garonne, l’Ariège, le Tarn, le Lot, l’Aude et les Pyrénées-Orientales. « Notre objectif est d’inclure 3 à 6 villages par département. Nous l’avons largement atteint puisque nous refusons déjà des villages », souligne le président d’InSite.
La campagne de recrutement des jeunes volontaires débutera quant à elle à la fin du mois de février. « Le seul critère de recrutement est la motivation du jeune, son envie d’agir et de vivre une expérience humaine unique » conclut le président d’InSite. Ni les jeunes, ni les villages ne payeront pour participer à cet « Erasmus rural ». Il est entièrement financé par des partenariats publics et privés.
Pour s’inscrire au programme ou avoir d’autres informations, contactez Thibault Renaudin au 06.15.06.61.53 ou contact@insite-france.org
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