L’Observatoire pyrénéen du changement climatique (OPCC) a enregistré une augmentation de la température moyenne dans les Pyrénées de 1,2°C entre 1949 et 2010, contre une progression de +0,85°C au niveau mondial.
Créé en 2010, cet Observatoire est placé sous l’égide de la Communauté de travail des Pyrénées (CTP), une organisation transfrontalière qui regroupe les territoires longeant le massif, en France, en Espagne et en Andorre.
L’accélération du réchauffement des Pyrénées a de quoi faire réfléchir, d’autant qu’il est enregistrée parallèlement une baisse des précipitations de l’ordre de 2,5% par décennie, en été comme en hiver.
Des conséquences sont déjà relevées par des experts : « Entre 1984 et 2016, plus de la moitié des glaciers pyrénéens ont disparu et ceux qui sont encore là ont vu leur masse et leur superficie diminuer considérablement ».
Plus inquiétant, des prévisions font état d’une probable accélération du changement climatique sur la chaîne, avec une hausse des températures comprise entre +2°C et +4°C d’ici 2050, et entre +4,3°C et +7,1°C à l’horizon 2100.
L’Observatoire a voulu avancer 10 mesures à mettre en route d’urgence pour anticiper les conséquences de cette évolution climatique. Et la première est de nous préparer à subir des « phénomènes climatiques extrêmes », en faisant évoluer nos territoires pour mieux y faire face.
Selon les experts, une pénurie d’eau doit également être prise en compte au niveau de l’agropastoralisme et de la biodiversité.
Quant aux stations de ski, elles planchent déjà sur leur transformation, comme on a pu le constater fin octobre, lors de la célébration du centenaire de la Confédération Pyrénéenne du Tourisme.
Il a été ainsi question de la nécessaire diversification des activités à proposer aux touristes et, bien sûr, aux skieurs. Une diversification qui doit porter sur les 4 saisons, même si le ski est et restera fondamental. D’autant plus qu’on estime que chaque budget dépensé sur les forfaits de remontées mécaniques, génère 7 fois plus de retombées localement.
Informations sur le site internet de l’Observatoire – cliquez ici