Montréal est l’un des joyaux gersois. Avec tout ce qu’il faut comme trésors historiques, comme ses sept églises, soit autant de problèmes de sauvegarde et de rénovation. Mais le gros chantier, c’est celui de la restauration de la Villa de Séviac, fermée depuis septembre 2016.
Montréal est chargée d’histoire, depuis sa création par Alphonse de Poitiers, le frère de Saint-Louis, vers 1255. Classé parmi les Plus beaux villages de France, elle compte sept églises (contre trente au Moyen Age), ce qui grève considérablement les finances de la petite commune de 1.200 habitants.
Encore que le gros chantier de rénovation du moment soit celui du site gallo-romain de la Villa de Séviac, découvert seulement en 1864, qui a nécessité un investissement de… 3,7 millions d’euros.
Une somme colossale, rendue indispensable pour faire revivre ce chef d’œuvre du passé, aux magnifiques mosaïques et aux thermes surprenants. L’Europe a été mise à contribution, et s’est engagée à hauteur de 300.000 euros.
Le groupe Airbus a également mis au pot et le budget global serait pratiquement bouclé, avec « seulement » 200.000 euros à trouver, sans doute via l’emprunt.
Le site en vaut la peine, avec sa restitution de 350 m² de mosaïques, qui seront désormais protégées des remontées d’humidité et de sel. De même l’édifice a-t-il été couvert par une toiture de 3.400 m², étayée par 33 poteaux de métal, un réseau de lumières de type led incorporé.
Ainsi dotée, la Villa devrait battre ses records de fréquentation, de l’ordre de 35.000 visiteurs/an. Désormais, comme disent Les Enfoirés, « on compte sur vous ! »