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Dérèglement climatique : les Pyrénées aux avant-postes

Le 27 Fév. 2019

D’ici 2050, le manteau neigeux pourrait fondre de moitié à 1800 mètres d’altitude. Les professionnels du tourisme se mettent en ordre de bataille…

L’enjeu est suffisamment sérieux pour agiter la vénérable Confédération Pyrénéenne du Tourisme, association créée en 1918 pour rassembler sous sa bannière les représentants du tourisme, du thermalisme et du climatisme.


Au fil des ans, de nouveaux partenaires s’y sont agrégés, notamment des stations de sports d’hiver. C’est aujourd’hui l’ensemble des acteurs du massif pyrénéen qui réfléchit aux moyens de contrer les effets de ce mouvement climatique inexorable sur leurs activités.

Selon les projections des experts des deux côtés des Pyrénées, les températures moyennes sur le massif devraient augmenter de 4° en 2050. A la fin du siècle, la hausse pourrait atteindre 7° en moyenne sur toutes les saisons.


Les conséquences sur l’enneigement seraient considérables : le manteau neigeux pourrait fondre de moitié en moins de 30 ans à 1800 mètres d’altitude et la période de neige continue au sol serait réduite de plus d’un mois.

Faute de pouvoir peser directement sur le phénomène, les réflexions menées à l’occasion du centième anniversaire de l’association s’orientent vers une diversification des activités offertes aux amoureux de la montagne. Les adeptes de la glisse resteront au cœur des préoccupations mais des développements dans le domaine de la forme et du bien-être sont des pistes à l’étude pour attirer touristes français et étrangers quelle que soit la saison.

La marque Pyrénées, portée par la Confédération est aujourd’hui une des 12 marques françaises sélectionnées par Atout France pour promouvoir notre pays dans le monde.

 

 

Un commentaire au sujet de cet article

  1. Et si le réchauffement climatique venait aussi du centre de notre planète TERRE ?
    Que l’on soit foreur ou géologue, nous savons tous que lorsque l’on fait un forage, la température augmente avec la profondeur. En moyenne la température augmente progressivement de 1 degré Celsius tous les 30 mètres, c’est le gradient géothermique. Ainsi, lors de l’éruption du gaz de Lacq en 1951, la température de la boue de forage qui remontait de 3100 mètres, était à plus de 100 °C. Les études ont montré qu’à 6000 mètres (6 km) la température est de 215 °C et qu’au centre de la terre à 6371 km elle est entre 5000 et 6500 °C. L’importance de cette chaleur de la Terre serait due à la radioactivité naturelle des roches: c’est l’énergie nucléaire produite par désintégration de l’uranium, du thorium, et du potassium. Depuis le centre de la Terre, cette chaleur est transmise à partir du Noyau, vers les Manteaux inférieur et supérieur, vers les croutes terrestres et océaniques par l’intermédiaire du magma. C’est ainsi que l’on utilise cette chaleur interne avec les forages géothermiques qui permettent de récupérer la chaleur du sol pour la redistribuer dans le logement.
    Ce magma (roche en fusion) en fonction de la théorie de la dérive des continents (émise par Alfred Wegener), est l’élément moteur de la formation des continents et par la même du relief de notre planète. C’est justement cette activité tectonique qui forme des failles et des plissements (les montagnes) sur les croûtes qui sont à l’origine des volcans et des séismes. Dans les volcans, c’est le magma des grandes profondeurs qui fait éruption et qui dégage de la lave et des cendres volcaniques accompagnées de gaz carboniques, sulfureux et chloriques.
    Actuellement, il y a plus de 1500 volcans actifs sur les continents terrestres, dont une soixantaine fait éruption chaque année. Depuis quelques années on constate une plus forte activité volcanique. Par exemple, chaque année le Piton de la Fournaise sur l’ile de la Réunion, entre en éruption, et cette année 2018, nous en sommes déjà à la quatrième. Il en est de même avec les volcans sous-marins qui sont beaucoup plus nombreux que les volcans terrestres (environ 300 000) et qui deviennent explosifs lorsqu’ils s’approchent de la surface des océans.
    En ce qui concerne les tremblements de terre, d’après le Professeur Roger Bilham (Université de Montana) le nombre de séismes a augmenté significativement entre 2005 et 2014, et va régulièrement augmenter. Le nombre de tremblement de terre de magnitude > 6.5 est en moyenne de plus de 25 par an (largement au-dessus de la période 1900-1989). Il est donc indéniable que le nombre de tremblements de terre a augmenté significativement en l’espace de quelques décennies et qui plus est, de magnitude plus importante. En 2017, nous avons vécu six séismes sévères, et nous pourrions facilement en avoir 20 par an à partir de 2018 d’après le Professeur R. Bilham. D’après lui, nous entrons dans une période de ralentissement périodique de la Terre, qui a toujours correspondu dans le passé à une augmentation de l’activité sismique. Ces séismes sont aussi à l’origine des tsunamis.
    Par rapport à cette augmentation des activités volcaniques et sismiques, nous pouvons donc nous poser la question de savoir si ceci n’est pas lié à une augmentation de la température interne de la Terre se propageant vers la surface. Ainsi l’été 2018 a été le plus chaud en Europe depuis 15 ans aussi bien dans l’air que dans l’eau. Sur les littoraux français par exemple, des records de température de la mer ont été battus. L‘eau de la Mer du Nord a augmenté de 1,5° C par rapport aux normales saisonnières et jusqu’à 3° C sur la côte méditerranéenne. Ainsi le réchauffement des océans lié au réchauffement de la croûte terrestre, peut être aussi dû à l’activité volcanique sous-marine, constatée par les scientifiques, et peut avoir de nombreuses conséquences. La question se pose aussi de savoir si le réchauffement des océans ne serait pas en relation avec l’intensité des ouragans (atlantiques), des cyclones (pacifiques) et des tempêtes (vents entre 67 et117 k/h). La journaliste Julie Berkrich sur le plateau du journal télévisé de 20 heure, l’a évoqué récemment en disant que : « quand les océans se réchauffent, la vapeur d’eau se dégage dans l’atmosphère. Cela crée un surplus d’énergie qui renforce les ouragans ». Ainsi depuis 2015, on assiste à un record de cyclones, d’ouragans, de chaleur, de sécheresse et des feux de brousse à travers le monde. A l’inverse, avec les tempêtes on assiste aussi à des pluies torrentielles avec d’importantes inondations.
    En conclusion. Il est possible que l’augmentation de la chaleur interne de la Terre, ait une certaine influence sur le réchauffement climatique comme le suggère récemment l’accroissement récent de l’activité volcanique et sismique. Ce réchauffement naturel interne de la Planète viendrait probablement s’ajouter à celui lié à la variabilité de la précession des équinoxes (cf. les cycles de Milankovitch) et à celui causé par les pollutions industrielles ?
    Mais de toute évidence, l’Homme ne pourrait rien faire pour arrêter ce réchauffement naturel et la seule chose qui nous resterait si tel était le cas, c’est d’espérer qu’il ne dure qu’un temps limité, et ne s’intensifiera pas comme ce fut déjà le cas observé plusieurs fois au cours de l’histoire géologique de notre planète Terre.

    Claude POUMOT
    (Diplôme d’Etudes Supérieures
    Ingénieur Géologue ELF, Palynostratigraphe )

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