Ces 3 projets de reboisement et de reconstitution de taillis engageront deux propriétaires girondins sur 30 ans. Un total de 4 hectares de prairies et de friches agricoles ont été plantées de robiniers et de diverses essences de pin.
L’IAE Paris-Sorbonne (Institut d’administration des entreprises), établissement public administratif associé à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, est engagé dans une démarche de réduction de son empreinte environnementale, principalement liée aux voyages internationaux nécessaires pour donner des cours ou des conférences. Après de savants calculs, l’Institut a décidé de dédier 30.000 euros par an à la compensation de ses émissions de gaz à effets de serre.
Pour cela, il a été bien aidé par le lancement, en avril 2019, du label « bas-carbone » du ministère de la transition écologique. Il s’agissait en effet là du tout premier outil de certification de projets adopté par la France pour contribuer à atteindre ses objectifs climatiques. Un moyen plus sûr de contrôler la validité et la pérennité d’initiatives telles que les opérations de reboisement.
En début d’année, 3 projets ont été labellisés dans le massif landais côté Gironde. Portés par l’IAE et deux propriétaires locaux (Hervé Capdeville à Donnezac, Isabelle de Chenerilles à Saint-Michel-de-Rieufret et Landiras), ils doivent permettre un total brut de 1.347 tonnes de réductions d’émissions. L’IAE Paris peut ainsi se féliciter de devenir « le premier établissement universitaire à avoir des projets labellisés bas-carbone en France ».
35 projets « bas-carbone » en France…
Du côté de Donnezac, au nord de Bordeaux et à la limite de la Charente-Maritime, 3 hectares de terres agricoles abandonnées ont été reboisées de robiniers faux-acacias (1,5 Ha, soit environ 1.875 plants) et de pins taeda (essence américaine, sur 1 Ha) et laricio (essence d’Europe méridionale, sur 0,5 Ha). Les gains nets en termes d’émissions ont été calculés avec l’appui du CRPF (Centre Régional de la Propriété Forestière) : ils représenteraient un total d’au moins 420 tonnes de CO2 (sur 30 ans, durée de l’engagement des propriétaires) par rapport aux terres telles qu’elles se trouvaient auparavant. Les plantations devront être soigneusement protégées et entretenues pour ne pas être concurrencées par le reste de la végétation. Tous ces arbres pourront être coupés dans quelques décennies et servir à l’industrie du bois.
En parallèle, deux autres projets portés par Isabelle de Chenerilles ont cours au sud de Bordeaux. L’un, à Saint-Michel-de-Rieufret, porte sur le reboisement d’un hectare de prairie. L’autre, à Landiras, consiste en la « reconstitution de taillis de chênes dépérissants en futaie de pin maritime ».
Ces projets doivent permettre aux propriétaires de rentabiliser leurs investissements et frais d’entretien comme dans le cadre d’une exploitation classique. Aujourd’hui, 35 projets bénéficieraient du label bas-carbone dans l’Hexagone. On se souvient que les 3 premiers avaient été portés par la coopérative basque Sugarai et visaient à compenser les émissions associées au G7 biarrot. D’autres projets ont aussi cours dans le Tarn (avec un lycée), en Périgord et en Limousin.
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Heureusement que nous n’avons pas attendu ces hautes recherches pour faire.
Le bon sens semble suffisant.