Cette lettre ouverte, que nous reprenons ci-dessous, a été publiée par notre confrère latribune.fr, ce mardi. C’est un acte important, alors que se tient à Paris le Salon international de l’agriculture, qui exprime leur volonté de s’engager pour faire en sorte que la France devienne « pionnière d’un modèle de transition alimentaire et agricole plus durable et plus solidaire ».
« L’importante mobilisation citoyenne de ces dernières semaines dans nos territoires a rappelé aux représentants que nous sommes les attentes fortes de nos concitoyens à notre égard. Le souhait d’une alimentation durable, responsable et accessible à tous est exprimé par une large majorité de Français.
« Cette préoccupation est d’autant plus forte que nous sommes, ensemble, conscients des défis et facteurs (urbanisation, croissance démographique, utilisation des ressources, qualité de l’air, de l’eau et des sols, etc.) qui doivent nous conduire à envisager des modèles de production et de consommation plus respectueux de l’environnement et de la santé. Déjà, de nombreuses initiatives de citoyens, d’associations, ou d’ONG ont ouvert des chemins de transition.
« Nous, maires des grandes villes et présidents des grandes intercommunalités de France, sommes d’ores et déjà engagés en faveur de la transformation du système alimentaire, aux côtés et au bénéfice de nos concitoyens. C’est la raison pour laquelle, par nos actions, nous contribuons à la structuration des circuits de proximité, agissons pour lutter contre le gaspillage alimentaire, favoriser l’installation de jeunes agriculteurs, ou encore développer l’accès de tous à une alimentation saine.
« Ces projets, nous les conduisons sur nos territoires, le plus souvent avec les acteurs associatifs, les citoyens et les entreprises, parce que c’est à notre échelle que nous pouvons agir le plus efficacement.
Vers un système alimentaire durable, éthique et solidaire
« Pourtant, à l’heure de la mondialisation, cela ne suffit plus. Forts des atouts de notre pays en matière d’agriculture et d’alimentation, nous sommes convaincus que nous avons un rôle important à jouer sur la scène internationale afin de contribuer à un vaste mouvement en faveur d’une alimentation durable et solidaire. Pour mieux porter la voix des territoires français nous nous devons d’intervenir également dans les processus nationaux, européens et internationaux qui concernent l’évolution du système alimentaire.
« La négociation de la PAC, les échanges au sein de l’OMC ou encore la définition des projets de la FAO sont autant d’occasions que nous devons saisir pour convaincre les autres Etats d’œuvrer en faveur d’une reterritorialisation des systèmes alimentaires.
« La mobilisation de toutes les forces est indispensable pour impulser et réussir la transition vers un système alimentaire durable, éthique et solidaire. Nos engagements s’inscrivent dans ce processus. La contribution à la structuration de systèmes alimentaires territorialisés et à la promotion du nécessaire changement de paradigme, qui en découle, est à notre portée.
« Ainsi, l’engagement et l’action des citoyens et acteurs associatifs, couplés à notre volontarisme, doit positionner la France en tant que pionnière d’un modèle de transition alimentaire et agricole plus durable et plus solidaire ».
France urbaine, en bref
Avec plus de 2.000 communes dans lesquelles réside près de la moitié de la population française, France urbaine représente toute la diversité urbaine.
L’association compte en effet 104 membres de toutes tendances politiques dont 51 villes, 22 métropoles, 15 communautés d’agglomérations, 11 communautés urbaines et 5 établissements publics territoriaux franciliens. Elle est présidée par Jean-Luc-Moudenc, maire de Toulouse, président de Toulouse Métropole.