Au sommaire du numéro du 4e trimestre, entre autres, un article de 19 pages avec illustrations, sur ces murs en damier qu’on ne trouve que dans l’Astarac et le Magnoac et nulle part ailleurs.

On est là dans le domaine du patrimoine local et tout spécialement dans une variante intéressante, le bâti en terre crue d’une micro-région à cheval sur le Gers et les Hautes-Pyrénées. Les hommes durant un siècle, entre 1830 et 1940, ont combiné mottes de terre crue fabriquées à la main et galets roulés présents là en quantité considérable depuis neuf millions d’années, avec des résultats esthétiques remarquables.

L’auteur, Henri Calhiol, par ailleurs responsable du secteur de Mirande de la SAHLG, y rend compte de l’étude qu’il a menée au cours de ces dernières années sur ce thème peu connu. On y découvre avec intérêt la méthode suivie pour parvenir au recensement d’un nombre critique de bâtiments suffisant pour tirer des enseignements pertinents et les conclusions de cette enquête.

Elle fait avancer la connaissance sur le sujet et sensibilise utilement le public : pourquoi cette technique et pourquoi a-t-elle disparu ? Comment procédait-on concrètement ? Peut-on la faire revivre et avec quel intérêt ? Comment protéger et restaurer ?

Dans une aire comprise – en gros – entre Mirande au Nord, Lannemezan au Sud, Masseube à l’Est et Miélan à l’Ouest, seules quarante-six communes – en majorité dans le Gers – sont concernées par ce phénomène. Saint Michel, dans le canton de Mirande, au centre du secteur concerné, avec pas moins de trente-deux bâtiments de ce type sur son étendue, mériterait le titre de « capitale des murs en damier ».

Une exposition a été présentée dans cette commune avec succès lors des dernières Journées européennes du patrimoine ; elle est appelée à être pérennisée ; elle sera itinérante dans les deux départements concernés.

Le bulletin de la SAHG du 4ème trimestre 2018 est en vente (10 €) au siège, 13 place Salluste du Barthas 32001 Auch Cedex Tel 05.62.05.39.51 – courriel socarcheogers@free.fr