A une époque où les moyens financiers ne permettaient souvent que des investissements sur du matériel d’occasion, Michel Dastugue proposait un outillage de qualité qu’il allait récupérer dans les régions de grandes cultures, bien plus en avance que la nôtre en équipement agricole. Il assurait ensuite les réparations.

Les temps ont changé !

Un retraité toujours passionné et actif…

A l’heure de la retraite, alors que son fils a repris le flambeau orienté maintenant plutôt sur du matériel neuf, pas question de rester inactif et de laisser ses outils au repos, surtout lorsqu’on a des « mains en or ».  Sa passion pour la mécanique agricole, il l’a mise au service de la restauration de modèles anciens de tracteurs de toutes marques et cela uniquement pour son plaisir. Rien n’est à vendre !

De ses nombreux périples professionnels dans toute la France, il avait ramené quantité de machines, souvent en mauvais état qu’il avait  entassées un peu partout. Rien à voir avec une simple remise en état de marche mais une réfection complète avec le souci du moindre détail, tout étant refait de ses mains dans son garage, de la reconstitution totale des pièces détériorées à la peinture originelle, sans oublier les logos caractéristiques de chaque marque, de véritables pièces de musée. Restait un problème de taille : où les mettre ?

Il a construit son propre musée…

Une seule solution à la hauteur du talent de ce passionné : construire son propre musée. Cela est chose faite et actuellement ce ne sont pas moins de quatorze tracteurs rutilants que l’on peut admirer. Leurs couleurs sont parfois surprenantes, alors qu’elles sont bien d’origine. Les roues en fer, les roues jumelées… tout semble sorti tout droit de leur usine d’origine, alors qu’ils sont souvent passés par l’état d’épaves.

Pour compléter la collection, du matériel de motoculture, des revues  spécialisées anciennes, de vieux prospectus, toute la gamme des deux roues depuis le mythique Solex jusqu’à la moto de compétition de son fils. Avoir aussi des centaines de coupes que ce dernier a remporté pendant ses quatorze ans de compétition à haut niveau : en auto cross avec son véhicule fabriqué, lui aussi, de toutes pièces, ou bien à moto.

L’histoire devrait se poursuivre…

Dès ses premiers pas, le père ne lui avait-il pas conçu déjà sa première vraie voiture ? Dans la  famille Dastugue, la passion de la mécanique est fortement ancrée dans les gènes. En bonne place aussi, la Corvette qui sort encore lors des grandes occasions. Actuellement, le musée est déjà complet et pourtant Michel compte encore plus de 120 tracteurs « sous le coude » qu’il voudrait bien remettre à neuf.

Certes, le musée est privé, mais son propriétaire se fait un plaisir de l’ouvrir à tous sur simple rendez-vous. Ne lésinant pas sur le temps à accorder pour séduire les visiteurs. Chapeau et merci !

Réalisé avec le Journal du Gers et Odile Noulibos

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