Il s’appelle ATST pour les intimes, ou plutôt Advanced Tecnology Solar Telescope, et il s’agit du plus puissant télescope solaire au monde. Un “beau bébé” de 26 mètres de diamètre sur 24 de hauteur et la bagatelle de quelque 600 tonnes en poids final.
Équipé en outre d’un miroir de 4 mètres de diamètre, quand le plus puissant du monde actuel fait seulement (!) un mètre de diamètre. Et chose plus incroyable encore, il est fabriqué à Basauri, non loin de Bilbao.
Ce qu’il faut savoir…
Les ingénieurs qui l’ont construit, du cabinet biscayen Idom, n’en sont pas à leur coup d’essai puisqu’on leur doit, entre autres prouesses technologiques, le Guggenheim et le nouveau stade de San Mamés. Mais ici, on est tout de même dans une autre dimension.
Le concepteur du projet, Gaizka Murga, de 37 ans, peut être fier de son invention et de sa destination prochaine. D’autant que c’est un organisme gouvernemental américain, l’AURA, qui a misé sur l’engin, et a investi 10 millions d’euros, juste pour le dôme.
Le ATST, en phase de démontage (faire et défaire, c’est toujours travailler, qu’ils disaient), s’apprête à partir loin, très loin, vers le volcan Haleakala dans l’île de Maui, l’un des atolls d’Hawaï (photo). Le nom à lui seul fait rêver, et pour cause.
Tout ce que vous pouvez imaginer sur l’endroit se révèle exact : plages de sable fins, cocotiers, eaux turquoises, golfs… Mais ce que vous ne saviez pas forcément, c’est qu’il s’agit aussi d’un site privilégié pour… ses observations astronomiques.
Avant les vacances exotiques, l’actuel casse-tête des ingénieurs, c’est de démonter méticuleusement l’ATST, de tout étiqueter soigneusement pour pouvoir le remonter ensuite sans problème sur place. Un peu version “meuble Ikéa” gigantesque. En espérant pour eux que les mêmes déconvenues de montage que pour les meubles suédois n’interviendront pas. “Sur le dessin, y a une vis et un écrou, mais ils sont où ?”