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Transport ferroviaire - Laluque futur centre névralgique ?

Le 23 Oct. 2018

Le projet de création d’une plateforme de ferroutage et d’un parc industriel ambitieux est toujours à l’étude sur la petite commune landaise, au Nord de Dax…

On en parlait avec insistance au printemps 2014, avant un long silence radio. L’organisation d’une réunion publique d’information à Pontonx relance l’affaire.


La Communauté de communes du Pays de Tarusate avait déjà monté un dossier très complet visant à développer un « parc industriel et logistique ferroviaire » à vocation internationale.

La collectivité territoriale possède à Laluque une zone économique à fort potentiel, puisque au croisement de la ligne Bordeaux-Irun et sur l’axe autoroutier Paris-Espagne-Portugual. Ce sont ainsi 389 hectares dont 80 de propriété publique qui pourront demain faire l’objet d’un projet ambitieux orienté ferroutage.

La Communauté de communes du Pays de Tarusate est composée de 18 communes : Audon, Bégaar, Beylongue, Boos, Carcarès-sainte-Croix, Carcen Ponson, Gouts, Laluque, Lamothe, Le Leuy, Lesgor, Mailhan, Pontonx sur l’Adour, Rion des Landes, Saint-Yaguen, Souprosse, Tartas et Villenave.


Pour remplacer le projet Dourges-Tarnos ?

Après l’abandon de l’autoroute ferroviaire Atlantique entre Dourges (Pas-de-Calais) et Tarnos (Landes), en 2015, Français et Espagnols ont plusieurs fois manifesté leur volonté d’avancer vers une solution ferroviaire permettant de transporter 85.000 poids lourds par an, pour faire face à un trafic en croissance exponentielle, et ainsi libérer d’autant les routes et autoroutes.

Cette autoroute ferroviaire devait permettre la circulation de trains de 1.050 mètres, soit 60 semi-remorques par train, en utilisant la nouvelle génération de wagons à coques pivotantes, développés par Lohr Industrie, permettant de créer 150 emplois.

Le Landais Alain Vidalies, ministre des Transports à l’époque, avait alors expliqué que le projet était retiré en raison des oppositions locales et de l’absence de financements suffisants. En réalité, le gouvernement voulait refiler la patate chaude à l’Espagne, en proposant l’installation du terminal à Vitoria (Euskadi) plutôt qu’à Tarnos.


Il faut savoir que le ministère des Transports avait inscrit cette autoroute ferroviaire dans le cadre de la fameuse transition énergétique. L’enjeu est, en effet, de délester le trafic routier de 480 poids lourds par jour.

Actuellement, deux autoroutes ferroviaires sont en service : entre Bettembourg (Luxembourg) et Le Boulou (Pyrénées-Orientales), avec 55.000 camions transportés en 2012 ; et le franchissement des Alpes qui absorbe 25.000 poids lourds par an.

Le projet de Laluque va t-il, lui aussi, être enterré ? A suivre…

 

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