Bihartean, quel drôle de nom ! Pourquoi pas libellule ou papillon ? Il s’explique pourtant facilement : bi = deux ; bihar = demain ; artean = entre. Ce qui signifie que la structure entend accompagner la coopération transfrontalière entre tout son territoire de compétence. Et… ça marche !
Il s’agit donc d’un GIE (Groupement d’intérêt économique), fruit d’une collaboration entre la CCI Bayonne Pays basque et la Camara de Comercio du Guipúzcoa, élargi depuis à la Navarre, qui s’étend de Dax à Pampelune.
Ses objectifs étant de coordonner et de promouvoir des projets transfrontaliers, de constituer comme interface des entreprises des deux territoires souhaitant avoir ces projets, d’organiser des rencontres entre entreprises, tous secteurs confondus, commerce, industrie et service ; d’élaborer une offre de formation commune et enfin de développer des actions de lobbying au service des entreprises, en particulier au travers de marketing territorial. Comme dit l’autre, vaste ambition !
C’est André Garreta, président de la CCI de Bayonne et vice-président de Bihartean, qui a dressé un bilan des actions menées, et tracé quelques pistes. En voici l’essentiel : depuis ce début d’année, sur les trois territoires, 62 entreprises ont été accompagnées (29 % dans l’industrie, 21 % dans les services et 11 % dans l’agro-alimentaire).
Sur le BtoB, les relations avec la Navarre se sont intensifiées afin de trouver de nouvelles offres, et en mars dernier une rencontre tourisme a permis de réunir 15 agences de tourisme, dont 8 de Navarre, et 30 entreprises touristiques du Pays basque français. Puis en juin, de rencontrer via Interc Digital les dirigeants de 40 entreprises, ainsi que les trois Clusters (Atana, Gaia et Pays basque Digital).
En ce qui concerne Competitiv’eko, réunissant les trois pôles transfrontaliers, dont l’objectif est d’impulser l’innovation et la compétitivité, près de 200 entreprises ont participé à ses travaux, mettant en commun l’innovation, analysant les points de convergence entre territoires (top – down), recueillant les besoins des entreprises (bottom-up) dans les secteurs choisis. Avec la création d’un comité stratégique afin de valider les choix et des actions, avec les décideurs politiques et les agences d’innovation. Voilà pour l’essentiel.
Enfin a été décidée l’organisation d’une Journée Stratégique Transfrontalière à Bruxelles, à la mi-octobre, de même que le principe de consultations citoyennes (telles que souhaitées par le président Macron himself), de réunions de travail avec les chefs d’entreprises des trois territoires afin de recueillir leur vision économique de l’Europe, les apports et les freins de l’organisation européenne pour notre espace transfrontalier.
Cela aura lieu ce 18 septembre, avec une consultation (transfrontalière on s’en doute) en présence de représentants de Bruxelles. Et le président Garreta de conclure : « Merci, milesker, gracias. » De nada.