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Everest : Le matin

Feuilleton de l’été – Enfin le Tibet, jour 18

Le 08 Août. 2018

L’Everest est une femme ! Lifesaver, remerciements, et vidéos fichues !

Et soudain, il apparut. Au loin, déjà imposant, déjà magnifique. Entre route sinueuse, montagne, coucher de soleil, il était là, comme le but sacré de ce voyage. Car on ne venait pas ici avec les mêmes attentes qu’un George Everest, ou un Sir Edmund Hilary (qui ne serait personne sans Tensing Norgay, son sherpa).


En route vers l'Everest
En route vers l’Everest

Si l’Everest était surtout le cimetière de l’ego pour nombre d’alpinistes, inaccessible sans le grand travail des sherpas népalais, les vrais héros du lieu, pour les Tibétains, c’était davantage. D’abord, l’Everest était une femme. Chomolungma ou Qomolangma, la « Déesse mère des vents » ou Déesse de l’univers.

Avec ses 8.848 mètres, le sommet du monde, était impressionnant. On le contemplait depuis le camp-base, le Qomolangma-camp-base. S’aventurer au-delà de la limite du camp-base, c’était l’obligation de payer 25.000 dollars car on débutait l’ascension. On allait éviter !


En route vers l'Everest

Le camp-base n’était « qu’à » 5.200 mètres d’altitude. La face Nord de l’Everest, celle que l’on voyait, était paraît-il la plus facile à escalader. Mais pourtant, les alpinistes y préféraient l’autre face, côté Népal, car de ce côté-ci, les Tibétains trop arrogants et flémards n’avaient pas des âmes de sherpas, au contraire des Népalais, dont la grande abnégation n’était plus à démontrer.

Or, sans eux, l’Everest était inenvisageable.


Everest : Intérieur yourte

On s’installa sous des yourtes mongoles colorées. A l’intérieur, un poêle alimenté par les bouses de yak devait apporter un peu de chaleur. Malheureusement pour la yourte qu’elle occupait, elle était « tenue » par un jeune homme, nous dirons « simplet », qui les regardait bizarrement mais oublia pendant deux jours a) de chauffer la yourte, b) de leur servir du thé (même salé, on s’en foutait, mais on aurait bien voulu un truc chaud à boire), voire de leur préparer à manger. Ici, tout devint compliqué.

Elle se retrouva à dormir près de la porte d’entrée de la yourte qui ne fermait pas ! Les toilettes n’étaient que quatre murs sans toit, loin de la yourte, pleines d’excréments, pestilentielles, sales, pour l’accès desquelles on vous faisait payer un yuan. Elles décidèrent vite de faire leurs besoins près du ruisseau, en pleine nature, mais pour cela aussi il fallait payer un yuan !


Everest

Quant à la nourriture, des soupes de noodles et c’est tout. Heureusement qu’on les avait prévenus et qu’elles avaient fait le plein à Shigatsé de chocolat, de fruits déshydratés et de gâteaux secs. On leur annonça qu’il neigerait probablement dans la nuit et que la température serait de 2 degrés. Au petit matin suivant, il faisait – 10 et un soleil brûlant baignait l’Everest et le camp-base.

La première nuit fut blanche pour tous. Les rondes des policiers chinois qui braquaient leur lampe dans la tronche en pleine nuit, la grippe qui aggravait le mal d’altitude pour beaucoup et obligea à recourir aux bouteilles d’oxygène, le froid (on dormit avec pulls et pantalons, écharpes et gants), le manque de confort eurent raison du moral de beaucoup.

Elle fut gré à son expérience dans le désert des Huichols pour lui avoir appris à se débrouiller dans des conditions âpres et rudimentaires.


Everest : Vue des yourtes

Une petite séance de méditation dans la yourte aida à se « recentrer » un peu, et à calmer les nerfs. Ensuite, une ballade à pied, lente et douce, face à l’Everest, jusqu’à sa limite autorisée, fut l’autre récompense.

Là, elle put laisser le cadeau de Maël (le petit garçon mexicain que les lecteurs de PresseLib’ connaissent bien pour avoir cotisé à ses soins), et graver une petite vidéo pour lui. Une pratique lui fut également dédiée. Était-ce l’altitude, le lieu, sa puissance, le souffle court ?

Les émotions étaient à fleur-de-peau. On pleurait pour un rien. On s’embrassait. On riait aussi. On s’émerveillait comme des enfants. Après une méditation guidée, on s’aperçut qu’un halo lumineux cernait le soleil. Cette impression de toucher à l’essence du monde et de la vie, c’était si fort, si puissant… On était littéralement au sommet de ce voyage. A son apothéose (qu’on croyait !).


Everest : le repas du soir

Demain, après une excellente deuxième nuit à l’Everest (elle gueula sur les policiers chinois en pleine nuit « The doooorrrrrrr » (la porteeeeeee…) et ils déguerpirent sans demander leur reste, une bonne chose de faite !), elle passerait sa journée aux remerciements, pour ses sponsors, pour son journal, pour ceux qui avaient participé à la collecte KissKissBankBank lui permettant d’être là. Elle se sentit pleine d’une immense gratitude à leur égard.


Everest : Lifesaver Liberty
Everest : Lifesaver Liberty

D’autant que la gourde fournie par LifeSaver, l’un de ses sponsors, fut ici d’une grande utilité. Contrairement à ce que l’on aurait pu penser, l’eau n’était pas du tout pure au pied de l’Himalaya.

La pollution des humains au camp-base était juste dégueulasse. Et l’eau était salie par les déjections des yaks, des brebis et – on l’avait vu plus tôt, hélas – par celles des humains. Or, la façon la plus efficace de lutter contre le mal d’altitude, c’était l’eau ! Eh oui, un petit souvenir des cours de chimie à l’école nous rappelait que l’eau était constituée d’hydrogène et d’oxygène !

Une gourde qui filtrait n’importe quelle eau et la rendait potable, c’était juste une survie obligatoire ici.


Everest

Elle « embaucha » Michelle comme « mannequin LifeSaver », mais un pépin de caméra rendit leurs vidéos (pourtant en français ET en anglais grâce à Michelle) inutilisables. Idem pour les remerciements qui étaient pourtant très beaux, filmés au pied de l’Everest. Tant pis, il faudrait se contenter de quelques photos. C’était à se taper la tête contre les parois de l’Everest.

Il restait les bienfaits de la gourde et son matériel de montagne, fourni par Intersport Saint-Paul-lès-Dax, dont elle loua la qualité : chaussures, chaussettes double épaisseur, trois couches de vêtements contre le froid, bonnet, etc… Oui, il était temps de demander plein de bonnes choses pour ceux qui lui avaient permis d’être ici, sur le Toit du Monde ! Et de poursuivre l’aventure…

Avant de reprendre la route vers Shigatsé puis Lhassa, on apprit (merveilles de la technologie) que le Mexique venait de battre les champions du monde de foot, l’Allemagne. Il s’ensuivit des scènes de liesse absolues, qui se poursuivirent longtemps, sur le chemin du retour, à chaque pause-pipi…


 





REMERCIEMENTS EVEREST

KISSKISSBANKBANK ET SPONSORS

En tout premier, je remercie mon papa à qui je dédie toute cette aventure, que j’aurais tant aimé partager avec lui. Papou, tout ce voyage, je le fais avec toi dans mon cœur.

Ceux qui ont contribué à la collecte sur Kisskissbankbank :

  • Isabelle Forner et Brice

  • Antoine, Fred et Bertile Planchez

  • Caroline Lapeyre et son mari, ses enfants

  • Marie-Edith Gomez alias Florecimiento

  • Joséphine Hubert alias Amazoncita

  • Diane et André Librex (Lavandou au Canada)

  • Tchioï

  • Karine Charlopin, Nico, et les enfants

  • Christine Guilhem-Séhuguet et toute sa famille,

  • Aurore Vacher-Labarbe

  • Caroline, Pepe, Maël, Amaya, hermanos y hermanas queridos!!!

  • Marie-Lise Hatchondo-Begue (ma sœur adorée, ma pire aînée, ça le fait de dire ça en haut de l’Himalaya)

  • Jacques Begue (mon beauf adoré, à qui je souhaite en retard cette année un très joyeux anniversaire)

  • Jean-Claude Hatchondo, le primo, sans toi ce voyage n’aurait pas été possible !

  • Cukito que tous reconnaîtront, sans toi non plus, ce voyage n’aurait pas été possible ! MERCI !


Ceux qui ont contribué autrement :

  • Guillermo y Moni, gracias por su apoyo

  • Emmanuel Torlet, dit Magnogno,

  • Elodie Lepoutre et Charly

  • Claire Dailly


Mes sponsors :

Lifesaver pour la gourde d’eau potable entre autres, le journal en ligne, Presselib.com et particulièrement François et Sylvie Jolly, François Loustalan et Dominique Boyer, ainsi que toute l’équipe), le magasin Intersport de Saint-Paul-lès-Dax, Tui et Terres Evasion à Pau, et Danaé de Kisskissbankbank.

Je remercie également Eduardo Herrera, Alexis, tout le Centre Himalaya où j’étudie, les membres merveilleux de ce voyage unique, nos guides chinois et tibétains, mais aussi le Lama Jampa pour ses incroyables enseignements.

Enfin, j’ai une pensée émue pour Yuli. Je sais déjà que, très bientôt, c’est elle qui enregistrera sa vidéo – sans la foirer -, au pied de l’Everest. Je le lui souhaite du fond du cœur. Love, petit bouchon.


Liens :

> InterSport Saint-Paul-Lès-Dax
> Life Saver
> TUI Lons
> Terres Evasion


Diaporama :

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