Lors de cette 19ème étape entre Lourdes et Laruns, les têtes d’affiche jouaient leur place au classement général, ce qui a valu une belle bagarre. Point d’épreuve pour notre bon roi Henri IV sur cette balade au sommet des Pyrénées… 200,5 km de montagne et de saluts à la foule, souvent compacte. Peut-être, le parcours le plus difficile au monde pour les coureurs ? Ce samedi, rendez-vous pour l’avant-dernière étape, une première au Pays Basque.
Départ du Sanctuaire de Lourdes avant d’affronter une journée chargée d’épreuves. Tout un symbole. Un départ dans l’un des plus grands lieux de foi au monde pour une étape de sommets en sommets.
Régulièrement ville étape du Tour, Lourdes est l’une des capitales touristiques des Pyrénées, en plus d’accueillir des centaines de milliers de pèlerins.
Une foule impressionnante était massée le long du parcours dans la cité mariale, et plus particulièrement autour du Sanctuaire.
Gros succès pour Nouste Henric et l’équipe Béarn Pyrénées chez leurs voisins bigourdans.
Sur la route de Bagnères-de-Bigorre, ville des Grandes Thermes, la caravane du Tour a passé la première difficulté de la journée. Le col de Loucrup a permis une petite mise en jambe pour la promotion de notre région. En redescendant le long de l’Adour, le parcours offrait des points de vue de premier choix pour les cyclophiles et autres cadophiles.
Pas avare pour un sou, notre bon roi Henri IV et sa cour ont distribué des tas de goodies et de bonnes paroles… pour vanter les mérites de leur Béarn.
Avant d’affronter les cols mythiques, la caravane du Tour s’était engagée vers Capvern pour grimper la seconde difficulté de la journée. 3,4 km avec une bonne petite côte à 5,1%, histoire de préparer les mollets des champions à l’enfer.
Point d’enfer avec la team Béarn Pyrénées, toujours prête à se donner à fond pour conquérir le public.
A Sarrancolin, les coureurs se préparaient à rentrer dans le dur de cette redoutable étape. Il fallait rester de marbre (rire) face aux difficultés à venir. Et ça tombait bien, avec la traversée du village à la réputation mondiale. En effet, son marbre a été utilisé à Versailles, à l’Opéra de Paris, et pour le célèbre Empire State Building, notamment.
Capitale des Quatre-Vallées de la Vallée d’Aure, Arreau… La montée infernale se profilait pour les coureurs.
Pas de soucis pour notre équipe béarnaise, le cortège a déroulé les lacets du parcours. Comme l’altitude, la présence du public est plus grande et plus forte. Le col d’Aspin (1ère catégorie) montrait le bout de son nez. La pente ne faiblissait pas !
La Mongie, 3 fois ville étape du Tour, permet de monter au somptueux Pic du Midi de Bigorre.
Pas de le temps de profiter de l’Observatoire et de son point de vue magique, Henri IV doit continuer à assurer la valorisation du Béarn sans froisser ses voisins Toys.
Après avoir traversé Barèges, connue pour ses installations thermales d’altitude et sa station de ski familiale, la caravane du Tour a poursuivi son chemin jusqu’à Luz-Saint-Sauveur, la petite “ville lumière” de Victor Hugo.
Non loin du cirque de Gavarnie, et de la fameuse brèche de Roland, Henri IV harangue la foule des inconditionnels de la Petite Reine.
Un peu de répit, le parcours s’est ensuite offert un descente vers Argelès-Gazost en longeant le gave de Gavarnie.
Avant d’arriver dans le 64, la caravane a profité du col de Bordères (2ème catégorie) pour assurer la distribution de cadeaux siglés “Béarn”.
On a ensuite enchaîné une série de lacets et de montées, amenant la caravane Béarn Pyrénées au sommet du col de l’Aubisque (16,6km à 4,8%)… Notre sommité béarnaise hissait son art de la séduction au sommet.
Le plus dur était passé pour tout le monde, la descente n’a pas été de tout repos pour notre team, tellement il a été sollicité jusqu’à Laruns.
Une arrivée émouvante dans cette cité de la Vallée d’Ossau qui attendait depuis si longtemps cet évènement et s’est fait très peur avec l’effondrement de la route, il y a seulement quelques semaines.
Ce samedi, la dernière journée dans le bassin de l’Adour s’annonce exceptionnelle. Puisque le Pays Basque intérieur offrira un cadre magnifique et hautement accidenté pour un contre-la-montre individuel de 31 km (le seul de cette édition) qui pourrait bien désigner le vainqueur de la Grande Boucle avant le final sur les Champs-Elysées.
Les coureurs partiront du fronton de Saint-Pée-sur-Nivelle en direction d’Arbonne, Ustaritz, Souraïde et la redoutable côte de Piñodeta courte (900 m) mais avec des pentes impressionnantes : en moyenne 10% et des passages jusqu’à 21% !
L’arrivée sera jugée au cœur d’Espelette : une promotion extraordinaire pour le Pays Basque intérieur et… son piment. Avec notamment six heures de retransmission en direct, sur France 2, et certainement de très nombreux reportages qui feront le tour… du monde.
Après 12 ans de disette, le Pays Basque est revenu dans la Grande Boucle par la grande porte avec une journée qui devrait conclure l’édition 2018 en apothéose, avant la dernière étape dans les rues de Paris.
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Photos : AaDT 64, Tour de France
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