La dernière fois que l’actualité s’est intéressée à l’entreprise Seral, c’était à l’occasion d’un triste fait divers : l’incendie de ses locaux, en mars 2012. Courageusement, ses collaborateurs ont entrepris de repartir au feu, du moins au combat, sur un « marché » difficile, celui des médailles pieuses, qu’elle crée de façon artisanale et traditionnelle, puisque chaque objet est confectionné et décoré à la main.

Elle met à la disposition du pèlerin toutes sortes de souvenirs pieux, à commencer par la bijouterie religieuse, médailles, statues, en plâtre ou en plastique (environ 140.000 vendues l’an dernier), bracelets, chapelets et même Eau de Lourdes, statues lumineuses et confiserie, ses pastilles et bonbons Malespine (au sucre blanc à l’Eau de Lourdes, parfumés menthe, citron ou anis) et ses Cailloux du gave.

Bref, tout ce qui permet au visiteur d’emporter un petit souvenir de la cité mariale, à moindres frais.

Depuis deux ans, c’est l’ancien directeur technique de l’entreprise qui est aux manettes en tant qu’actionnaire majoritaire : Jean-Aimé Boutelier, un ingénieur qui ne manque ni d’idées, ni de convictions. Ainsi a-t-il racheté un concurrent qui avait arrêté sa distribution et entend développer son produit phare, la médaille, sur tous les sites religieux de l’hexagone et d’ailleurs.

Le marché est vaste, on dénombre en effet un milliard de catholiques… Une telle activité lui a valu en juillet dernier d’être consacré par le Réseau Entreprendre Adour, qui lui a octroyé un prêt d’honneur de 25.000 euros, sans intérêt et sans garantie.

Pour mémoire, le Réseau Entreprendre Adour réunit 152 chefs d’entreprises sur le thème « Pour créer des emplois, créons des employeurs », a accompagné depuis 2003 247 entreprises portées par 306 lauréats et ates. Ce sont 1.910 emplois qui ont été créés ou maintenus. Boutelier peut aussi compter sur le concours de Madeeli, de Bigorre Initiative, de la BPI et de la CCI.

À croire que ses chères médailles pieuses veillent sur lui !

Informations sur le site internet

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