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CHAUD LE RUGBY !

Le 12 Déc. 2013

Fini pour le Bayonne-Biarritz. Canal+ contre-attaque

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Comme nous l’avons annoncé hier, le rapprochement entre Bayonne et Biarritz a tourné court. Les bonnes intentions, affichées il y a quelques jours, ont été rangées au vestiaire. Alain Afflelou, président du Conseil de Surveillance de l’Aviron Bayonnais Rugby Pro, a sonné le glas de l’entente cordiale par un communiqué (voir plus loin). Le sponsor principal de l’Aviron met en cause la situation financière du BO, qui ne serait pas celle annoncée. Le BOPB a publié à son tour un communiqué dans la soirée pour s’étonner de la position de l’Aviron (voir plus loin).

Le bras de fer est engagé entre Alain Afflelou et Serge Kampf. Il y aura de l’ambiance ce soir à Aguiléra où Biarritz reçoit Worcester pour le compte du Challenge européen.
Canal+, diffuseur du Top 14 de rugby depuis plusieurs années, n’entend pas baisser les bras face à la Ligue. Celle-ci vient de lancer un appel d’offres pour les 4 prochaines années pour mettre en concurrence la chaîne cryptée avec les Qatari de BeIn Sport. Canal+ envisage de lancer une action en justice pour faire annuler cette procédure d’attribution des droits télévisés.

Le communiqué de l’Aviron Bayonnais
Voici le texte publié par le club Ciel & Blanc :
« Par un communiqué commun du 4 décembre 2013 du Biarritz Olympique Pays Basque et de l’Aviron Bayonnais Rugby Pro, Serge Blanco et Alain Afflelou indiquaient qu’ils engageaient des discussions afin de réfléchir à la création d’une entité nouvelle pour le rugby professionnel au Pays Basque.
« Les conditions évoquées au cours de nos premiers échanges ne sont désormais plus réunies: je ne peux accepter d’engager notre club, sain juridiquement, économiquement et fiscalement dans une direction aveugle.
« Après consultation des principaux actionnaires, des membres du Conseil de surveillance et des représentants des supporters, les conditions envisagées n’étant pas réunies, j’ai décidé de mettre fin à ces discussions.
« J’agis, avec Philippe Ruggieri dans l’intérêt de l’Aviron Bayonnais et de lui seul ».

P Aviron Bayonnais

La réponse du Biarritz Olympique
Voici le communiqué publié en réponse par le BOPB :

“L’ambition de créer une “nouvelle entité rugbystique professionnelle au Pays Basque” ne semble plus être d’actualité compte tenu de la décision abrupte prise unilatéralement par la SASP Aviron Bayonnais Rugby Pro, Cela une semaine après avoir décidé de “mettre à l’étude les modalités de création” d’une pareille entité dans un calendrier qui devait déboucher sur des préconisations,
Alors même que l’audit prévu n’a pas débuté et qu’aucune “condition” n’avait été “envisagée”. La SASP Biarritz Olympique Pays Basque s’étonne donc de cette décision et suppose qu’elle a été motivée par des raisons non évoquées et internes au club de l’Aviron Bayonnais. Fort de ce constat, le Biarritz Olympique Pays Basque et son partenaire principal Capgemini continuent de travailler, comme ils l’ont toujours fait, pour terminer cette saison sportive dans les meilleures conditions et sur l’avancée des projets de développement du club.

Photo BO

On sait que, derrière l’ouverture des discussions entre les deux clubs, ce sont les deux sponsors principaux qui sont aux manettes. Du côté de l’Aviron, Alain Afflelou qui apporte 4 millions d’euros par an, a déclaré, il y a quelques jours, qu’il quitterait le club si la fusion ne se réalisait pas. Il semble que cette éventualité ne soit plus d’actualité.
Du côté du BO, Serge Kampf (Cap Gemini) envisageait de quitter Biarritz pour aller soutenir le Stade Français. Vu les circonstances, il est peu probable qu’il abandonne Serge Blanco qui espère encore sauver le club d’une descente en Pro D2.

Quoi qu’il en soit, l’avenir des deux clubs reste incertain notamment en raison des aléas sur leur potentiel économique. Installés sur une même agglomération de 130.000 habitants, ils ne doivent leur survie qu’à la générosité de leurs mécènes respectifs. Et l’on mesure aujourd’hui la fragilité de cette position. Ils rassemblent au total 35 millions d’euros de budget annuel, soit autant que le Stade Toulousain.
Il faut aussi tenir compte de la volonté affirmée de la Ligue de promouvoir le rugby dans les grandes métropoles, hors Sud-Ouest (Lyon, Marseille, Lille…), ce qui rendra la vie difficile pour les équipes des villes moyennes.

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