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La Semaine des Primeurs

Le 31 Mar. 2014

Un millésime 2013 passé au crible

Très franchement, il y a encore 20 ans en arrière, on aurait parlé de véritable catastrophe vinicole ! Car l’année 2013, pour les primeurs, aura constitué un cauchemar météorologique à dimension réelle : de la pluie en juin, en pleine floraison ; parfois des averses de grêle ; des baies non fécondées ; une maturité hétérogène ; des vendanges difficiles… Voilà pourquoi, assurément, il y a 20 ans, ça aurait sérieusement coincé.

Heureusement, grâce aux améliorations apportées, tant au niveau de la formation – des millions d’euros investis dans ce domaine -, que de la qualité de la vigne, de la gestion de l’eau et du palissage, ou la taille des cuves dans les chais, et la gestion des températures, on a réussi à faire du potentiellement catastrophique un millésime préservé. Evidemment il ne faudra pas s’attendre à un cru aussi fantastique que ceux, plus gâtés, des années 2009 et 2010.

En tout cas, c’est ce qu’auront à juger 5.000 professionnels du monde entier pour la “Semaine des Primeurs”. Car l’événement, à la manière d’un salon Vinexpo est réservé aux seuls professionnels qui se rendent dans les châteaux, chez les négociants ou certains lieux de prestige bordelais, pour procéder à la dégustation et l’achat.

Evidemment, le millésime est compliqué, comme vu plus avant, et les négociants et courtiers craignent déjà que les clients internationaux ne soient pas vraiment pressés d’acheter en primeur le “2013”. Sachant qu’après l’achat, il faudra attendre 2015 pour le trouver dans les rayons., car il est pour l’instant “en élevage” dans les chais et se trouve toujours livré seulement 2 ans après la récolte.

PL GERS chineEt il y a une conséquence toute économique à cette Semaine des Primeurs, qui peut représenter, lorsque la campagne primeur est bonne, un chiffrage de l’ordre de plusieurs centaines de millions d’euros pour un vignoble dans son ensemble. L’événement reste d’importance puisqu’il est l’occasion aussi de rencontrer tout le “gotha” du vin dans le monde, tous les professionnels de la filière vinicole, et après tout, ce millésime 2013, contenant moins d’alcool, peut largement trouver son public.

Preuve en est ce très prometteur Meyney 2013 (AOC Saint-Estèphe) qui trouvera certainement des acquéreurs… Espérant que le désormais célèbre “avec modération” ne concernera pas l’achat…

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