Dans la famille Castelbajac, je demande le fils, Louis-Marie, connu jusque-là pour être le rejeton de son père couturier et l’ancien fiancé de la strip-teaseuse Dita Von Teese (qui fut celle du rocker déjanté Marylin Manson).
Un fils de, qui mérite quelque considération, puisque lui-même se définit comme plasticien, créateur, comédien, alors que le magazine « Elle » le dépeint comme « beau gosse, jeune, artiste, il a tout pour plaire », tandis que « Be » le consacre comme « l’un des 100 mecs les plus sexy de la planète. » Il faut croire que ces qualités ne lui suffisaient pas, puisque Louis-Marie, prenant tout son petit monde people à contre-pied, vient de mettre sur le marché SON armagnac, le 700.
Ce qu’il faut savoir…
Mais attention, pas un armagnac bas de gamme. Du top de chez top, comme il l’affirme sur son site (en anglais, ggrrrrhhhh !) que nous avons traduit au mieux : « Une robe intense couleur ambrée, avec des reflets vert olive. Un nez élégant, très aromatique, avec des arômes d’épices douces et de vanille, qui rappellent le pain d’épice. En bouche, les arômes épicés accompagnent un rancio très prononcé de noix et de beurre. L’attaque franche révèle une belle complexité aromatique, suivie d’une bonne persistance en bouche, avec un bouquet final délicieux. » Comme diraient nos aïeux : « Ben mon colon ! »
Louis-Marie précise que l’élaboration de cet armagnac, qu’il considère comme parfait, lui a pris trois ans de sa vie. Et comme il s’agit d’un produit unique, branché, élitiste, et donc cher, on ne le trouve que dans des endroits branchés, élitistes, et donc chers, comme la boutique Colette, pour laquelle a été conçue une édition limitée, de couleur bleu et brodée à la main, au prix de 200 euros, ainsi qu’à la boutique de son géniteur, rue des Saint-Pères, ou au verre, au Harry’s Bar du shinq roue Daunou, près de l’Opéra.
On est vraiment dans la branchitude absolue. Mais à ce prix là, tant que Louis-Marie ne nous aura pas envoyé des mignonnettes à déguster, on ne peut pas vous affirmer que le produit est à la hauteur des ambitions de son promoteur.
La semaine dernière, deux malfrats ont fait une razzia dans la boutique Colette, rue Saint-Honoré, emportant pour 600.000 euros de babioles diverses et luxueuses. On espère pour ces malhonnêtes qu’ils ont raflé en passant une bouteille de nectar castelbajacien. Histoire de fêter leur casse en beauté. Tchin !