Le préfet des Landes, Frédéric Périssat, s’est rendu sur le terrain, en fin de semaine dernière, pour étudier avec les représentants de la filière les possibilités de faire face au manque de bois disponibles pour les scieries et les industriels locaux.
Selon les dernières estimations, pour couvrir les besoins des industriels, le déficit annuel de bois devrait atteindre 1,5 million de m3 dans les années à venir. Déjà, plusieurs entreprises ont dû réduire leur activité faute de matière première. Certaines pourraient être menacées à court terme. L’enjeu est d’importance pour ce secteur qui emplois plus de 4.000 personnes.
Les raisons de cette pénurie ? D’abord, les effets des tempêtes de 1999 et 2009 qui ont dévasté le massif, faisant chuter la production de bois de 50 millions de m3. Les stocks de bois, qui permettaient de compenser en partie le manque de pins maritimes sur pied, arrivent à épuisement. Dans le même temps, la reprise économique booste la demande de palettes et de bois de construction.
A partir de 2025-2030, la forêt devrait être en partie reconstituée grâce aux nouvelles variétés de pin maritime semées après la tempête Klaus sur plus de 200.000 hectares. Elles appportent, en effet, une croissance plus rapide des arbres qui pourront être exploités dès 30-40 ans, au lieu de 50-60 ans.
Cependant, cette évolution imposera aux industriels d’adapter leurs outils de fabrication pour être en mesure de traiter ces bois plus jeunes. Ce qui signifie de lourds investissements et une véritable rupture technologique, selon les représentants de la profession.
En attendant, un inventaire plus complet de la forêt doit être réalisé pour essayer de repérer des arbres de 50 ans dans les parcelles détenues par des petits propriétaires. On gratte les fonds de tiroir, en quelque sorte.
Informations sur le site de la Fédération des Industries du Bois d’Aquitaine (FIBA)
Et sur celui du Centre régional de la propriété forestière (CRPF)
Cela fait 50 ans que l’on annonce une pénurie de bois et les cours restent toujours très bas.
La mécanique du lobbying des papeteries et scieurs est bien huilée… Ils veulent se garantir un approvisionnement à bas prix.
Nos Forêts redeviennent belles , mais même si on les baptise “d’asperges” elles ne poussent pas aussi vite. Encore des années difficiles pour toutes ces corporations.