A 53 ans, ce brillant chef d’entreprise est à la tête du groupe familial Haulotte qui emploie aujourd’hui 1.700 personnes avec un chiffre d’affaires de 500 millions d’euros, dont plus de 80% est réalisé à l’international.
Début 2015, il a été élu à la présidence de la toute puissante Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM). L’importance stratégique de ce secteur industriel est tout à fait considérable. En effet, il englobe en France 43.000 entreprises (en majorité des PME de moins de 50 personnes) et emploie directement 400.000 personnes.
Un groupe familial et des racines béarnaises…
Alexandre Saubot a pris les rênes de l’entreprise familiale Haulotte au début des années 2000. Ce groupe, leader dans la conception et la fabrication d’engins de levage de personnes et de charges, a toujours su rebondir spectaculairement malgré plusieurs périodes très difficiles, subissant chaque fois de plein fouet l’effondrement des marchés mondiaux lors des crises économiques, comme récemment en 2008-2009.
Haulotte a été spectaculairement développé par son père, Pierre Saubot, installé aujourd’hui dans son Béarn natal où il mène de main de maître, avec l’aide de ses fils Xavier et Hadrien, le Domaine du Cinquau (vins de Jurançon et site de réception) à Artiguelouve, tout en s’impliquant dans plusieurs instances oeuvrant dans le développement local.
Homme de dialogue et de talent
Alexandre Saubot a mis à profit sa pratique relationnelle, reconnue et appréciée, au sein du groupe Haulotte, lors de nombreuses négociations nationales autour de la modernisation dialogue social.
Ce patron talentueux s’est fait apprécier par sa capacité à construire des solutions avec les partenaires sociaux, en favorisant une prise de conscience mutuelle autour des véritables enjeux liés à une conjoncture particulièrement complexe.
Polytechnicien, Alexandre Saubot a fait ses armes à la Direction générale de l’Armement (DGA) puis au Trésor, avant de filer à la banque d’affaires Natixis jusqu’en 2000, année où il intègre le groupe familial Haulotte. D’abord dans des fonctions opérationnelles puis présidentielles quatre ans plus tard.
C’est donc cet homme discret mais décidé, représentatif des fameuses ETI (Entreprises de taille intermédiaire) qui après avoir piloté l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM), se porte candidat à la présidence du Medef « en homme libre ».
En tant que vice-président de l’organisation patronale, il vient de mener les négociations sur l’assurance chômage, la formation professionnelle et l’apprentissage. Il annonce vouloir « un Medef fort, capable de réconcilier la France et l’entreprise ».
D’ici le 3 juillet, date de l’élection, il aura l’occasion de développer son programme qui réservera notamment une place de choix au décollage de l’apprentissage.