Le groupe basé à Toulouse a gonflé son carnet de commandes de 154 milliards de dollars. Hormis quelques « couacs » autour de l’A380, l’optimisme est de mise…
And the winner is… Ben, en fait, ça dépend. Dans le grand match international qui fait s’affronter l’Européen Airbus et l’Américain Boeing, pour 2017, les chiffres se disputent. En matière de commandes d’avions, Airbus remporte la palme avec 1109 commandes contre 912 pour Boeing, ce qui gonfle son carnet de commandes de 154 milliards de dollars.
S’il domine en matière de moyen-courrier, notamment avec son A320Neo, pour les longs-courriers, c’est une autre affaire. Les menaces pleuvent, pour le super-Jumbo A380 où, selon Fabrice Brégier, « Si nous n’arrivons pas à un accord avec Emirates (…), il n’y aura pas d’autre choix que d’arrêter le programme. »
Emirates, la compagnie de Dubaï, principale cliente de l’A380 a déjà reçu 103 exemplaires du super-Jumbo et s’affirme prête à en « reprendre quelques dizaines de plus » mais demande, avant cela, des « garanties sur le maintien du programme A380 dans la durée. » A suivre dans les prochaines semaines.
Pour la première fois de son histoire, Airbus a dépassé le cap des 700 livraisons (718 appareils livrés) mais Boeing reste devant avec 763 avions livrés en 2017. Or, c’est au moment de la livraison que l’avionneur est payé. Mais Airbus ne désespère pas et compte toujours dépasser Boeing à l’horizon 2020. Pour cela, il va foncer sur la production d’A350 et A330. En misant sur la montée en cadence de production de l’A320, quelque 60 par mois en 2019.
Dix ans de production sont garantis pour Airbus, ce qui fait relativiser à l’optimisme ses petites difficultés. Prends ça dans tes ailes, Boeing !