La 40e édition du rallye-raid le plus éprouvant au monde, se déroulera en Amérique du Sud du 6 au 20 janvier 2018. Une nouvelle aventure pour notre Béarnais, David Castera, qui pourrait bien jouer un rôle essentiel avec sa nouvelle vocation de navigateur.
Pas vraiment un perdreau de l‘année, car David, ancien motard KTM connaît à merveille les chausse-trappes de la course pour avoir été l’assistant d’Etienne Lavigne, et donc en tant que « traceur », avoir dessiné durant six ans nombre de road-books de l’épreuve.
Repéré par Peugeot en 2016, il intègre le team à bord d’une 2008 DKR pilotée par Cyril Despres, en tant que navigateur. Et l’alliance fonctionne à fond, puisque le duo a remporté le Silk Way Rally, reliant Moscou à Pékin. Et pour s’impliquer à fond dans ce nouveau projet, David a même quitté Buenos Aires, où il habitait, pour se rapprocher de Cyril, en Andorre !
On attend la confirmation de ce talent naissant sur les pistes sud-américaines. On en connaît même, du côté de Sauveterre, qui ne manqueront pas un résumé de l’épreuve à la télévision, avec au cœur un favori. Devinez lequel…
Une histoire d’amour…
Entre David Castera et le Dakar, c’est une histoire de famille, et une histoire d’amour. Ce n’est encore qu’un môme quand il voit son père penché sur des motos, triturant moteur, fourche, carbus pour le compte d’Hubert Auriol, qui remportera l’épreuve dans les deux catégories, moto et auto.
Mieux, le paternel, tombé raide dingue de l’épreuve, fait promettre à son David de fiston, âgé alors de douze ans, de participer un jour à la course. Ainsi naissent les vocations.
C’est chose faite en 1994, lors de sa première participation, menée sans trop de moyens ni de sous. Surprise, non seulement il termine l’épreuve mais surtout, figure à la huitième place du classement, ce qui lui vaut d’intégrer derechef Yamaha, comme pilote officiel.
Le succès ne sera pas au rendez-vous : cinq participations, dont deux retours en avion sanitaire, avec comme meilleur résultat une troisième place en 1997. Il est temps de tourner la page et de se lancer dans une autre aventure, celle de l’événementiel. On le découvre organisateur de courses, ce qui l’enchante mais ne dure qu’un temps, car ASO l’appelle pour remplacer son directeur sportif, qui vient d’être accidenté.
Une nouvelle vie s’ouvre à lui. Car son rôle ne se limite pas à veiller au bon déroulement de la course. Il commence en fait bien en amont, un an auparavant, avec les repérages, la préparation, anticipant les risques, tant pour les concurrents que pour les populations.
A lui et à Etienne Lavigne la tâche de tracer le parcours, qui soit technique, difficile mais possible. Et télévisuel.
Mais tout ça, c’était avant. Car le Palois quitte le Dakar pour mieux y revenir. Depuis l’édition 2017 comme navigateur de Cyril Despres, lui aussi ancien motard, sur la Peugeot 2008 DKR.
La Dream Team Peugeot-Total
Après avoir trusté les trois premières places du podium du Dakar 2017, les 4 équipages aborderont la 40e édition avec une grosse ambition. Stéphane Peterhansel et Jean-Paul Cottret, Sébastien Loeb et Daniel Elena, Carlos Sainz et Lucas Cruz, Cyril Despres et David Castera s’aligneront au départ du Dakar 2018 au volant de la toute nouvelle lionne de course : la Peugeot 3008DKR Maxi.
Le Dakar retrouve l’Océan Pacifique et surtout les dunes du Pérou, que les pilotes affronteront après avoir profité pendant quelques jours de la capitale Lima. La sélection se poursuivra en Bolivie, où la journée de repos sera observée dans une ambiance survoltée à La Paz. En termes d’enthousiasme et de bonne humeur, les aficionados argentins rivalisent parfaitement, en particulier ceux de Córdoba, où sera pour la première fois jugée l’arrivée finale du Dakar.