Finalement, on l’aura, la passerelle ! Un vrai serpent de mer, depuis qu’on a commencé à évoquer sa création il y a plus de quinze ans. Encore que chacun reconnaissait qu’il s’agissait d’une vraie belle idée, puisqu’elle permettrait de rejoindre en toute sécurité le fort du Portalet. Mais grâce au Plan montagne du département, son ouverture pourrait intervenir dès 2020. Demain, donc.
La gageure consiste à relier le fort, taillé dans le rocher de la falaise dominant le gave d’Aspe, surplombant les gorges d’Enfer (ah, le drôle de nom !) au chemin de la Mâture et ses 1.200 mètres de long, situé sur l’autre rive. La petite histoire raconte que construit sous Louis-Philippe, il permettait de contrôler l’Espagne et de maîtriser la route du col du Somport en cas de guerre avec notre voisin. Il servit également de lieu de détention sous Vichy à Daladier, Reynaud, Blum et Mandel puis au maréchal Pétain pendant trois mois, avant de devenir un monument historique. Voilà pour le passé.
Mais c’est l’avenir qui est important. Et pour en connaître le détail, rien de mieux que de se plonger dans le rapport du Plan montagne (que vous trouverez en pièce jointe). La fameuse passerelle s’inscrit dans un ensemble de 147 actions, permettant de rendre la montagne accessible. Le Portalet, malgré les difficultés d’accès qu’il présente, reçoit bon an mal an quelque 6.000 visiteurs. Avec la construction de la passerelle à encorbellement, ils seraient 60.000, dont bon nombre de pèlerins (ceux de Saint-Jacques, pas du vainqueur de Verdun…)
Coût de l’opération : 4 millions d’euros pour ce projet porté par la Communauté de communes du Pays d’Oloron et des Vallées béarnaises, ainsi que la Communauté autonome d’Aragon, et un financement assuré par la Communauté européenne, le Département, la Région et les collectivités. Mais c’est le Département qui sera maître d’ouvrage, en collaboration avec les collectivités. On fête ça avec une chanson de Dick Rivers ?
excellente idée que de relier “chanson et actualité”. La culture peut aussi passer par là.