Evidemment, si vous faites un sondage gastronomique auprès des visiteurs, ils vous répondront – non sans un éclair de gourmandise dans le regard – que, de notre région, ils connaissent le foie gras, le piment d’Espelette, le fromage Ossau-Iraty et le confit de canard. Mais cette année, il n’y a pas, entre un merlu de ligne de Saint-Jean-de-Luz ou des cannelés bordelais, il faudra les passer au test, avec le pastis bourrit (des Landes et du Béarn) ou la cassouhète.
“Qu’ei aquo ?”
Le pastis bourrit tient sa forme cylindrique des grands événements auxquels les femmes d’antan l’associaient : retour d’estives, mariages, etc. Ne le répétez pas aux coquettes parisiennes soucieuses de leur ligne, mais le mot “bourrit” vient du fait qu’il soit enrichi en beurre, et pétri à la main – il faut même un sacré tour de main et de bras pour en venir à bout. Côté parfums, le rhum et la vanille viennent ajouter à sa texture fondante.
Pour la cassouhète, il faut être un tantinet plus audacieux (inconscient ?) au niveau des papilles. Puisque la cacahuète s’acclimate bien au climat des Landes, la ferme Darrigade a eu l’idée de lancer ce cassoulet, dont les haricots lingots sont remplacés par des cacahuètes, dans une recette affinée par Michel Batby, chef restaurateur à Soustons.
Et puisque ça y est, les visiteurs du Salon de l’Agriculture n’en sont plus à une folie près, il faudra aussi leur faire goûter le “grenier médocain”, une charcuterie relevée à base de panse de porc, d’épices et d’ail ; ou la noisette de Cancon, village du Lot-et-Garonne, reconnu depuis 1985 comme la capitale de la noisette.
Toujours sur le stand Aquitaine, il y aura un jeu interactif et multimédia, axé sur les cinq sens, et destiné aux plus petits mais aussi aux plus grands. Ainsi parents et enfants partiront à la découverte des savoir-faire régionaux. Et puisque le vin est à consommer avec modération pour les adultes, et carrément déconseillé aux plus jeunes, ils pourront toujours se rabattre sur des jus de raisin, pétillants ou pas, blancs ou rouges, produits par les viticulteurs locaux. Que du beau, que du bio, que du bon… Le détour s’impose.