Comme attendu, Emmanuel Macron (38 ans) a rendu au chef de l’Etat son tablier de ministre. Et sa déclaration très solennelle depuis Bercy ne laisse guère de doute, il est entré dans la course à l’Elysée. « Ni de droite ni de gauche », il vient clairement faire son marché sur les terres que François Bayrou défriche depuis plusieurs années.
Le maire de Pau est prêt à repartir en campagne, si le maire de Bordeaux échoue aux primaires de la droite face à Nicolas Sarkozy. Dans cette hypothèse, les deux hommes se retrouveront-ils en concurrence directe sur le même terrain ou seront-ils amenés à s’entendre ? C’est une question parmi beaucoup d’autres qui illustre un contexte inédit.
La multiplication des intentions de candidatures, à droite comme à gauche, montre que nous entrons dans une campagne électorale atypique. Bien malin celui qui peut imaginer comment les choses vont tourner. Une chose est sûre : aux partis traditionnels vont s’opposer des démarches iconoclastes. D’un côté des primaires de gauche, de droite et vertes structurées à l’ancienne, de l’autre des initiatives individuelles pour casser les codes. L’appétit de certains vient de l’observation des surprises qui ont changé la donne politique dans plusieurs pays.
La partie est ouverte comme jamais. Sauf surprise, les candidats « sérieux » sur la ligne de départ seront nombreux. Le premier tour se jouera certainement dans un mouchoir de poche avec un nombre inédit de scores entre 10 et 20%. Ce qui rendra le second tour encore plus incertain. Le système électoral français oblige à des alliances dans l’urgence entre les deux votes, mais cette fois-ci les négociations risquent de ne pas être préparées (voire impossibles) en coulisse. Alors, dans cette semaine décisive entre les deux tours, le choix des électeurs pourrait prendre une direction tout à fait inédite. Ce serait alors la porte ouverte à une large recomposition dans la classe politique française.
Inédit, on vous dit.
d’autres candidats vont apparaitre .Je suis étonné que personne ne parle d’Attali lors de 2 émissions il était sans ambiguïté il disait qu’il présenterait son programme aux différents candidats et n’excluait pas sa candidature .2002 en pire .Le problème il n’y a pas un homme nouveau avec des idées qui collent à la réalité .les français attendent ça .
Inédit dit l’auteur, insolite sans doute qui fait penser à l’Espagne sous la pression de podemos et qui cherche désespérément une alliance de gouvernement de consensus.
Beaucoup d’appelés pour peu d’élus au terme d’un choix ultime pour la fonction suprême de l’Etat.
Un vote républicain imposé entre les deux tours qui fragilise le choix des électeurs et rend le pouvoir fébrile.
Un air de république sans force et sans caractère, comme dans une comédie de scène truculente et improvisée.
L’heure incertaine des menaces possibles à la sécurité publique déterminera de toute évidence le choix du scrutin.
Tout pouvant encore survenir, le pire sans doute plus encore que du meilleur, l’incertitude demeure et le silence des élus eux mêmes prédispose à la prudence.
Les disputes sur le voile et les frivolités de savoir les porter ou s’en acquitter autrement sont de peu d’intérêt devant la gravité du moment pour tout un chacun aujourd’hui
Sans porter de jugement sur untel ou untel, je trouve urgent de rajeunir sérieusement la représentation politique, et en premier lieu d’avoir un président de la République au moins en-dessous des 50 ans, si ce n’est en dessous de 40 comme Macron. Cela ne peur donner qu’un coup de fouet positif à la France et à son image dans le monde.
Je n’ai jamais cru au “ni droite, ni gauche”. Avec deux grandes familles d’idées, le débat est plus clair et plus simple à digérer pour tout le monde (même s’il est parfois caricatural). Je ne crois pas non plus au grand consensus (heureusement, on a des idées différentes). Par contre, je crois à l’impérieuse nécessité de voir émerger des personnes capables de casser les carcans, de sortir de la langue de bois, d’apporter un peu d’audace et de créativité… bref de sortir des blocages actuels qui font que rien ne peut bouger.
J’applaudis quand je vois grandir le nombre de candidatures (au moins potentielles). C’est plutôt sain. C’est idiot de dire qu’un ne veut plus des mêmes. S’ils sont les meilleurs, ils se qualifieront (primaires) et ils gagneront. Une élection, c’est fait pour ça. Non ?
Je parie aussi qu’il y aura des surprises et les baromètres actuels ne sont pas du tout significatifs. D’accord avec Julie : il faut rajeunir, non pas par principe, mais pour déclencher des idées nouvelles et des comportements nouveaux