Evidemment que si vous vivez sur la planète vegan, au pays des seules carottes et navets, l’événement sera passé inaperçu. Mais en revanche, sur la terre du Porc Noir de Bigorre, on n’en finit pas de se réjouir depuis l’arrêté d’homologation du Ministère de l’Agriculture, en date du 16 décembre 2015 et paru au Journal Officiel le 26 décembre 2015.
Ce qu’il faut savoir…
Un arrêté comme une double bonne nouvelle, l’AOC pour le Jambon Noir de Bigorre mais aussi pour le Porc Noir de Bigorre, ou comprendre 2 AOC pour deux produits qui reviennent de loin, loin, loin, et servent d’espoir à d’autres traditions en péril.
Il a fallu bien de la patience pour persévérer, alors qu’ici le combat pour la reconnaissance a débuté en… 2002 !
Mais c’était presque oublié ce lundi 4 juillet en l’Abbaye d’Escaladieu où tout ce que la région compte de gourmands et d’élus (parfois, ils sont les deux !) s’était réunie pour célébrer dignement l’événement.
Surtout pour relever son impact fort sur les 56 éleveurs qui ont décidé de relever le défi du Porc Noir de Bigorre, répartis sur les quatre départements des Hautes-Pyrénées, du Gers, des Pyrénées-Atlantiques et de la Haute-Garonne.
Alors que tout le monde se retrousse déjà les manches pour dessiner l’avenir, et qu’on refuse ici de se reposer sur les lauriers de cette double AOC, quelques chiffres significatifs.
Car, à ce jour, la filière du Porc Noir de Bigorre, ce sont 858 truies, 7.557 porcs pour 1.031 hectares dévolus à leur élevage. Reparlons d’avenir, puisque l’objectif est d’atteindre rapidement les 1.000 truies et les 10.000 porcs. Il y a du jambon sur la planche, mais toute une nouvelle génération d’éleveurs est prête à s’y attaquer.
Tout est bon dans le cochon, certes, mais encore plus dans le Porc Noir de Bigorre. Cochon qui s’en dédie !
Voilà des agriculteurs intelligents, qui ne connaissent certainement pas la surproduction et sont fiers de leur travail. En espérant qu’ils montrent le chemin de l’abandon de la production en batterie.