Au pied de la vieille ville, entre le Gers et la cathédrale Sainte-Marie, place Louis Blanc, est niché le musée des Jacobins, l’un des plus anciens de France puisque créé en 1793. Cette pérennité explique en partie le nombre d’objets qui y sont conservés : plus de 20.000, dont 10.000 œuvres d’arts précolombiens. Impossible d’en faire bénéficier tout le monde, d’où la solution d’en prêter aux plus grands musées du monde entier ;
Et…
Ce sont les objets précolombiens qui sont le plus demandés. C’est-à-dire ceux en rapport aux civilisations et aux ethnies de l’Amérique, en particulier du Pérou et d’Amérique centrale, qui existaient avant l’arrivée de Christophe Colomb et de sa conquête par les conquistadores espagnols.
Même le musée du quai Branly (porté par Jacques Chirac et réalisé par Jean Nouvel), pourtant largement pourvu en précolombien est demandeur.
Cela se déroulera de novembre prochain à janvier 2017. Les Parisiens pourront ainsi admirer une partie de la collection de Guillaume Pujos, qui au début du XXe, rapporta dans sa ville natale bon nombre d’objets, vases, bijoux, céramiques, statuettes, glanés ici ou là, dans toute l’Amérique profonde. Ainsi qu’une partie du fonds de Micheline Lions, qui dit don aux Jacobins d’une partie de sa collection.
Mais c’est la plumasserie (les plumes, quoi !) qui semble intéresser le plus. Sur ce plan, Auch est plutôt bien lotie, puisqu’elle en possède davantage que le quai Branly. D’où le nom de la future expo : « Plumes, une vision de l’Amérique » qui sera nichée dans une mezzanine du musée parisien. Affluence garantie.
Suivront au cours de l’année prochaine des prêts de pièces d’orfèvrerie à un musée allemand, tandis que la « Messe de Saint Grégoire » sera exposée à Los Angeles puis à New York.
Une sorte de bourse d’échange, facilitée par l’obtention du label « Pôle national de référence », décerné par le ministère de la Culture, permettant de présenter en cohérence des pièces éparpillées dans plusieurs musée.
Auch n’a pas fini de donner une nouvelle vie à ses chefs d’œuvres !
Informations sur le site Internet du musée des Jacobins