On ne le sait pas encore, mais la cathédrale Sainte-Marie d’Auch va rénover cet été dix-huit de ses vitraux, réalisés au début du XVIe siècle par le maître verrier Arnaut de Mole (originaire de Saint-Sever) et classés au Patrimoine mondial de l’Humanité.
Quoi de mieux pour fêter cet événement que de célébrer en ses lieux un Te Deum ? Ce sera ce dimanche, à 20h30, sur une musique qui ne remonte pas vraiment au Moyen-Age.
Ce qu’il faut savoir…
Mais carrément à notre époque, puisque elle est l’œuvre d’un compositeur américain, Edmond Barton Bullock, tombé amoureux du Gers il y a une trentaine d’années et où il vit désormais. Un Te Deum ! C’est-à-dire un hymne latin chrétien, appelé également « louanges angéliques » ou « hymne pour le dimanche », traditionnellement chanté en remerciement, par des chœurs d’adultes et/ou d’enfants. On l’attribue à Ambroise de Milan (Saint-Ambroise), né à Trèves vers 340. Comme le remarquait le sage Alexandre Vialatte, l’homme remonte à la plus haute Antiquité !
En la circonstance, il sera interprété ce dimanche, sur le texte original du Te Deum, par l’Ensemble Vocal Unité, formé de trente chanteurs, sous la direction artistique de Christian Nadalet, et le chœur d’enfants Chœurs Eclats, sous celle de François Terrieux, deux des meilleurs ensembles vocaux de Midi-Pyrénées.
Tandis qu’à l’orgue se tiendra Christine Genêt, membre du collège des organistes de Saint-Bertrand de Comminges et continuiste (orgue et clavecin) de l’Ensemble baroque de Toulouse. Les solistes seront la soprano Elisabeth Ghaly et le ténor Pierre-Emmanuel Roubet.
Le concert aura lieu en deux parties : la première sera consacrée à quelques morceaux choisis, composés en particulier par François Couperin et Nicolas de Grigny, que Jean-Sébastien Bach admirait particulièrement. Puis viendra le moment tant attendu : le Te Deum, en un seul mouvement d’une trentaine de minutes, tel que voulu par Bullock. Un moment rare, dans un cadre magique, c’est ce dimanche, à Auch.