Ce n’est pas nouveau : le Gers s’est fait depuis longtemps terre d’accueil. Preuve en fut donnée avec le projet Soho Solo et le succès que l’on sait. Aujourd’hui, c’est un autre domaine qui est pris à bras le corps. Celui du risque de désert médical. Or qui dit pas de docteur, pas de soins, pas de familles qui s’installent, pas de développement économique, bref, la cata !
Philippe Martin, président du Conseil départemental, a ainsi décidé d’organiser Les Etats généraux de la démographie médicale dans le Gers.
Ce qu’il faut savoir…
Parmi les présents venus en nombre, des médecins, des internes, des représentants de l’Etat ou de l’ARS (Agence Régionale de Santé) et des élus. C’est que les chiffres ont de quoi préoccuper. Avec 245,7 médecins pour 100.000 habitants, le Gers apparaît comme le département le moins bien doté médicalement de sa région d’appartenance, Midi-Pyrénées.
Philippe Martin tempère le constat : « Si quelques bassins de vie ont vu le nombre de médecins généralistes augmenter entre 2007 et 2015 dans le Gers, les spécialistes sot eux moins nombreux, qu’il s’agisse de psychiatres, pédiatres, ophtalmologistes… Bref, nous devons faire un constat de l’existant sans tabou : il y a un risque de désertification médicale ».
A l’issue de ces Etats généraux, Philippe Martin a annoncé deux mesures immédiates. D’abord, la création d’un poste de chargé de mission au Conseil départemental, dédié à la démographie médicale.
Une idée piochée en Aveyron, où elle a permis d’attirer des médecins, d’accompagner leur installation tant personnelle que professionnelle. Ensuite une aide financière complémentaire, et notamment à l’hébergement, pour tous ceux viendront en stage ambulatoire dans le département, avec possibilité de s’installer ensuite dans le Gers.
Allez, les docteurs, ce n’est pas une légende : le bonheur et la santé sont aussi dans le Gers !