Voilà une initiative qui ne peut qu’enrichir l’histoire des « Basses-Pyrénées », comme on appelait autrefois les Pyrénées-Atlantiques. Une association, animée par une petite équipe d’historiens et de professeurs, pour la plupart à la retraite, s’est mise en tête de compiler tout ce qui a trait aux événements survenus dans ce département, durant la Seconde guerre mondiale.
Un vaste sujet, et un vaste boulot, avec déjà des résultats fort intéressants.
Ce qu’il faut savoir…
Il s’agit donc de rassembler les témoignages, oraux et écrits, les documents officiels publics ou privés relatifs au dernier conflit sur notre territoire. Le but étant de réaliser un corpus d’archives inédites, accessibles tant au public qu’aux historiens ou aux chercheurs. C’est ainsi qu’est en train de se constituer une bibliographie, aussi exhaustive que possible, des publications disponibles ; un inventaire des références en relation avec les personnages, les réseaux de résistance et de passages actifs tant en Béarn qu’au Pays basque ; et un répertoire des lieux témoins de ces activités, et des signes de mémoire qui y sont conservés.
C’est ainsi que sur le site de l’asso, dénommée sans surprise « Les Basses-Pyrénées dans la Seconde guerre mondiale », la mémoire s’éveille. Voici les témoignages, oraux ou posthumes, d’André Zanardi le matricule 186567, de Maurice Cazaban le jeune résistant, de la Belge Elvire de Greef du réseau Comète, de l’Allemand Horst Fusshöller, d’Yves Marinelli, de Jean Dutech. Voici des témoignages sur le sabotage de la RN 117, sur la libération de Lescar, l’incendie au quartier Saint-Joseph, sur ce qui s’est passé à Monein, à Arcangues et ailleurs… Passionnant !
Vous avez vécu vous-même ces épisodes tragiques ? Vous avez dans un tiroir un écrit, rédigé par un proche, sur sa participation à un événement connu ou pas ? Une bande enregistrée sur laquelle un parent ou un ami raconte « sa » guerre ? Des livres sur cette période dont vous voulez vous défaire ?
Dans ce cas, n’hésitez pas à prendre contact avec l’association. Elle n’attend que vos témoignages pour enrichir sa base de données et garder intacte la mémoire. Le meilleur moyen pour que les nouvelles générations, peu au fait de leur histoire apprennent. Et surtout, n’oublient rien.
Contact : Didier Raillard au 06 20 66 41 74