“Qu’est-ce que tu dis ? J’entends pas… Parle plus fort ! C’est à cause de la route, y a un de ces boucans… Doucement les camions, on s’entend plus penser ici…” Oui, c’était typiquement le genre d’échanges que l’on pouvait “entendre” (façon de parler) du côté de la Bigorre jusqu’à présent, à côté de certains axes routiers.
Ce qu’il faut savoir…
Mais avant même les directives européennes destinées à limiter les nuisances sonores, le Conseil départemental des Hautes-Pyrénées, et sa Direction des Routes ont pris le taureau par les cornes (ou le klaxon par le mur anti-bruit, version adaptée). En tout, ce sont 180 kilomètres de routes bruyantes qui sont ou vont être équipées pour devenir moins “sonores” et agressives pour les ouies fragiles des riverains.
Deux mesures phares ont déjà été prises, sur la déviation de Vic, la rocade Nord-Ouest de Tarbes ou sur la 2×2 voies entre Lourdes et Argelès (RD 821) avec des murs antibruit, et ce que l’on appelle des “enrobés phoniques” (qui limitent le bruit des pneus sur le bitume). Et en dehors des obligations européennes, le département des Hautes-Pyrénées se montre volontariste sur le sujet, refusant de le traiter par-dessus le coup de klaxon !
L’autre volet qui devrait concerner notamment Tarbes, Ibos, Séméac et Lourdes sera une isolation phonique des bâtiments en bordure de routes, cette fois. Sans oublier les incitations à covoiturer ou emprunter les transports collectifs.
Un jour prochain, on pourra s’appeler en disant : “Allo, tu m’entends ? Ouais, super bien, et toi ? Ah oui, t’es à la campagne ou quoi ? Non, non, toujours à Tarbes, toujours à côté d’une départementale…” Chiche ?