Christian Jeambrun peut pousser un « ouf » de soulagement. Depuis le 3 mars, le collège d’ostéopathie du Pays Basque (COPB), qu’il a créé en 2008, avec plusieurs autres ostéopathes et médecins, retrouve son agrément.
Depuis juillet dernier, Biarritz, avec treize autres établissements en France, avait perdu l’agrément ministériel indispensable au fonctionnement de son collège, car il ne répondait pas aux nouveaux critères d’enseignement, fixés fin 2014 et visant à harmoniser la qualité des diplômes délivrés.
Ce qu’il faut savoir…
Le COPB délivrait ses diplômes en trois ans, avec 2660 heures de cours, conformément au décret de 2007, mais depuis décembre 2014 les textes demandent cinq ans avec 4900 heures de formation et, après plusieurs mois, de combat et de travail, le COPB a pu présenter et faire accepter un nouveau dossier répondant aux nouvelles exigences ministérielles. Ouf !
Cette décision n’est pas sans conséquence pour l’ensemble des acteurs du collège biarrot. Il faut savoir que cette équipe de professionnels, constituée en 2008, a réalisé en 2012 un important investissement en construisant un nouveau complexe dans la zone Iraty à Biarritz.
Des bureaux administratifs, un centre de formation avec salles de cours et de travaux pratiques, un amphithéâtre, une clinique interne, une salle informatiques et une cafeteria pour les étudiants, le tout sur 1800 m2. Mais également un bâtiment d’hébergement avec 22 studios entièrement équipés pour les étudiants.
A n’en pas douter, un très bel équipement permettant d’accueillir chaque année des promotions de 45 étudiants, encadrés par une cinquantaine d’enseignants de très grande qualité.
Bonne nouvelle aussi pour les patients, de plus en plus nombreux, qui se présenteront devant des ostéopathes avec deux années de plus de formation.
Rançon de la gloire pour cette profession qui, en cette époque de « Tamalou », voit un Français sur deux consulter un ostéopathe. Pas étonnant que leurs plaques fleurissent dans nos villes et villages, au même rythme que disparaissent celles des médecins généralistes.
Le nombre des ostéopathes a doublé en cinq ans, et le COPB (établissement d’enseignement supérieur privé agréé par l’Etat) répond tout à fait à cette tendance.
Côté négatif, le ministère de la Santé a rallongé les années d’études, dans le but louable d’élever le niveau. Mais, a-t-il pensé au revers de la médaille avec ces étudiants qui se financent seuls, souvent dans le cadre d’une reconversion professionnelle et qui devront investir durant cinq ans au lieu de trois.
Le COPB qui a vu son agrément renouvelé pour les 5 prochaines années, peut souffler. Cinq ans sans mal à la tête, avec des étudiants qui auront, grâce au ministère, mal au porte-feuille, mais tout le monde est sauvé car le français a de plus en plus mal partout.
« Tamalou ? »