Si le cœur vous en dit, neuf haras en France sont désormais offerts à votre convoitise. Enfin, offerts, c’est une façon de parler, parce que l’ensemble vaut son montant de pépètes, environ quarante millions.
Et si vous vous contentez des plus cosy, du style Tarbes ou Gelos, pour ce dernier, c’est au moins cinq millions, ce qui ne se trouve pas… sous le sabot d’un cheval.
Ce qu’il faut savoir…
Gelos, tout d’abord. Sur le papier, son haras avait tout pour réussir : devenu Haras national, donc établissement public depuis 1999, inscrit aux Monuments historiques depuis 2011, il assure des missions de services publics tels que identification des chevaux, formations professionnelles, etc.
Seulement voilà : les sites sans vocation nationale, et dont l’IFCE (Institut français du cheval et de l’équitation) est copropriétaire sont mis en vente, c’est officiel.
Pour Gelos, on a évoqué depuis longtemps l’intérêt de l’Agglo Pau–Pyrénées. Cinq comités de pilotage se sont déjà tenus en présence du préfet. Mais les élections municipales ont remis le projet à plat, mettant en évidence les difficultés de financement.
Voyant l’opération capoter, François Bayrou proposa de racheter le site pour un euro symbolique. Mais, le Code général de la propriété des personnes publiques interdit ce type de pratique. Alors, quelle solution ?
Maintenant, on est au pied de l’oxer. L’Agglo de Pau est intéressée par le potentiel du site, mais met en avant que rien qu’en électricité, la mise aux normes coûterait entre 2 et 3 millions d’euros. Pourtant, le potentiel existe, puisque le Haras a enregistré l’an dernier 5.000 entrées payantes, auxquelles il faut ajouter 20.000 gratuités. De plus, les treize hectares du haras sont l’occasion de récupérer un sacré foncier.
Car le haras, créé en 1808 par Napoléon sur le site de la résidence d’été du baron de Duplaà fait partie intégrante de Gelos, ainsi que l’avait déclaré François Bayrou, « qui est en mouvement, avec une réelle volonté d’exister au sein de l’agglomération. »
Une nouvelle qui devrait réjouir tous les amoureux du cheval, ainsi que les autres, tout autant attachés à la tradition. Et puis, pour une fois que le Département, l’Agglo et un établissement public tombent d’accord… Décision à l’été pour savoir qui emportera la mise.
Pour Tarbes, la situation semble plus fluide et plus simple, puisque selon toute vraisemblance, son haras, berceau de race de l’anglo-arabe, sera vendu à la Municipalité dès juin prochain. De quoi pérenniser le lieu, créé en 1806 sur le site des Salles d’Ancizan.
En fait, peu importe qui reprenne pourvu que le cheval soit toujours roi, à Tarbes tant qu’à Pau.
Et pourquoi ne pas réunir plusieurs fonctions sur ce même site ? La SPA Béarn recherche quelques hectares pour un projet innovant …car il semblerait que l’ancien site de la SPA n’a pas eu une surface suffisante et que le montant des travaux reste élevé.
On pourrait imaginer une sorte de complexe animalier…
La région de Pau est une vraie capitale du cheval et développe autour toute une économie innovante pour le bien être du cavalier et du cheval.
Des projets innovants existent un incubateur d’entreprises, la création d’un centre d’activité dédié au cheval serait l’une des solutions pour faire vivre ce lieu. L’idée du musée du cheval risque s’il est seul d’être un véritable gouffre économique.