Si vous disposez d’un petit matelas d’au moins 1.730.000 euros, rien ne vous empêche de vous faire un gros plaisir en devenant acquéreur de la Villa Lola, bâtisse emblématique due au crayon de l’architecte Gustave Huguenin, le même qui est intervenu sur les Villas Ilbarritz ou Cyrano.
Du prestige donc, de la surface (488 m2) et une situation inégalée en centre ville. D’où le prix. Intéressé ?
Ce qu’il faut savoir…
L’ensemble est situé à l’angle de l’avenue Jaulerry et de la rue Ernest Fourneau. De style Napoléon III, il est composé d’un rez-de-chaussée (on s’en doute) d’une surface de 120 m2, avec une première cuisine, un grand salon de 32 m2, un autre de moindre dimension et une véranda. Le rez-de-jardin occupe 116 m2 et comprend deux pièces, des dégagements, une salle de bains, une autre cuisine ainsi qu’un studio comprenant son propre salon.
Le premier étage offre trois chambres, deux salles de bains, plus dégagements, buanderie, un bureau et une terrasse. Quant au second, il offre à peu près la même configuration, trois chambres et un bureau, ainsi qu’une salle de bains, un sanitaire (de 2 m2, faut pas être gros) et un débarras.
Il est vrai qu’à l’époque où fut construite la villa, 1860, on privilégiait davantage le nombre de pièces que les grandes surfaces, ce qui devait parfaitement convenir à l’acquéreur initial, un chirurgien ophtalmologue de Salies-de-Béarn. Ce sont ses petits-enfants qui s’en défont aujourd’hui, contraints et forcés.
A vous de faire désormais une offre, sachant que si vous désirez lui donner une nouvelle allure, la Ville aura son mot à dire, le bâtiment étant classé en zone de protection du patrimoine architectural urbain, donc pas question de toucher à son aspect extérieur, hormis lui redonner un coup de frais, la façade grise n’étant guère sexy.
Rendez-vous au tribunal de Bayonne, le 10 mars prochain, pour la mise aux enchères. Car 1.730.000 euros, c’est la barre de départ ; à l’arrivée, la facture devrait être bien plus salée, sans compter les frais de notaire.
Le bonheur de posséder une villa historique est à ce prix. Car ce qui est rare est cher. Et inversement.
Villa Lola © Street view
Que je sache, il n’y a pas de frais de notaire, mais des frais de justice. Le jugement faisant preuve d’acte de propriété… A moins que.?