Il ne faut pas confondre “tu prends le TET ?” avec “Tu te prends la tête !”… Quoique, parfois, cela soit un tantinet synonyme sur le fond. Le TET n’a ici rien à voir avec une quelconque fête d’Asie du Sud-Est, on parle bien des trains de nuit, ou de l’offre de transport Intercités.
On les a aussi appelés les “trains d’équilibre” (Trains d’Equilibre du Territoire) entre TGV et TER.
Mais voilà…
Quel que soit leur petit nom, en raison de la désaffection du public et d’une offre dégradée depuis vingt ans, y compris au niveau technique, pour tout dire obsolète, les TET ont du plomb dans l’aile, et l’affaire ne va plus à son train….
Ce qui explique certainement la décision du secrétaire d’Etat aux Transports, le Landais Alain Vidalies, d’ouvrir à la concurrence certaines des douze lignes constituant le réseau nocturne des Intercités.
Dans le Sud-Ouest, aussitôt, ça fait tiquer car est en jeu la liaison ferroviaire Hendaye/Tarbes-Paris. Aussi déficitaire soit-elle ! Parce que certains continuent de pleurer la fermeture de la “Palombe Bleue” Tarbes-Paris.
Après, on ignore encore si Alain Vidalies suivra les préconisations de la commission Duron qui, il y a plus d’un an, prônait la fermeture de 8 lignes sur 12 sur l’ensemble du territoire.
D’ores et déjà, on sait que, dans le viseur, la liaison nocturne Toulouse-Hendaye peu fréquentée (150 voyageurs par train) devrait être transférée sur route. Avec l’autoroute A64, un bus ira aussi vite qu’un train ? C’est pas gagné.
Allez, tout ça c’est le train-train quotidien, pas de quoi se mettre à dérailler pour autant ! Qui n’en veut de nos trains de nuit ?
Heureux temps où l’on sirotait un petit scotch avec un bon roman policier de Chase en partant de Saint Jean de Luz pour mieux s’endormir dans la couchette de son Wagon Lit (avec des draps propres s’il vous plait) pour se réveiller frais et dispos à Nice après une nuit de sommeil bercée par le tacatac tacatac des rails…Et rasé de près en plus.
Ne rêvez pas, cela n’existe plus!!!
Dans le train de nuit il y a des fantômes
qui me sourient quand nous passons sur les prairies
Dans le train de nuit il y a des royaumes
et puis du bruit et puis Paris au bout de la nuis
Les souvenirs si tendres viennent s’y faire entendre
J’entends la voix des flots enchanteurs qui font au fond de mon cœur
des sérénades
J’entends le triste appel des bateaux et la chanson des oiseaux
sur l’esplanade
Voici le ciel peuplé de ses montons blancs
Voici la mer troublée, spectacle troublant
J’entends la ville qui me dit bonsoir et moi sur le quai de la gare
je dis de mon mieux des mots d’adieu…..
chanson de C.Trenet