… Et autant de neurones à faire travailler pour cogiter sur votre projet de déguisement. Nous allons vous aider un peu. Le but pour le défilé de cette année, présenté par l’association Begiraleak et son président, l’excellent peintre Xabi Soubelet, est de créer un Hiruburu.
Késaco ?
Un Hiriburu est un sage sorcier qui protège les habitants de la baie depuis les hauteurs de la colline Sainte-Barbe. Jusque-là, vous suivez toujours… Mais il a trois têtes : la centrale symbolise le présent ; la seconde qui souffle à l’oreille de la première représente le passé et les bons conseils qu’elle peut distiller au présent, tirés de sa grande expérience ; la troisième, regard au loin, représente, vous l’aurez compris, l’avenir, et la jeunesse.
Six Hiruburu participent à une danse basque en sept parties (comme autant de provinces basques), et chacun des six représente une tranche du temps qui s’écoule : l’heure, le jour, la semaine, le mois, l’année, le siècle. Tous ces Hiruburu sont eux-mêmes guidés par un septième – vous y arrivez, c’est sûr ? – dont le patronyme est né de la contraction de deux villes en basque, Zibulohia.
Si l’association a repris, pour ses Hiriburu, les codes des costumes traditionnels labourdins, l’imagination de chacun est sollicitée pour créer son propre Hiriburu. Xabi Soubelet est d’ailleurs récalcitrant à donner des “pistes”, par peur de réfréner les envies créatives. Mais il évoque, comme autant de secours à la panne imaginative, la mère, la fille et la grand-mère, ou bien les trois copains dans un même costume, voire un enfant scindé en trois personnages de son imaginaire…
Et si vous n’êtes pas prêts pour le défilé du samedi 16 février, vous aurez toute la semaine pour profiter des nombreuses animations prévues autour de ce carnaval d’anthologie.